Rien de plus prévisible qu’une soirée électorale ! Non pas grâce aux sondages, mais du fait des media dont on sait, par avance, ce qu’ils diront et qu’ils se copieront les uns les autres. La soirée de dimanche dernier n’a pas dérogé à la règle, qu’on l’ait suivie en France ou en Allemagne : la CSU a essuyé un cuisant revers, les Verts sont les grands vainqueurs, l’extrême-droite effectue une percée historique. Et le choix des media, unanime, est clair : la CSU doit, au parlement de Munich, constituer une majorité avec les Verts, histoire de pérenniser le merkelisme, version allemande du macronisme ou du juppisme.
Vient de paraître, « L’identité ou la mort », par Christian Vanneste
“L’identité ou la mort”, par Christian Vanneste, Président de La Droite Libre. Éditions Apopsix. Préface de Philippe de Villiers
Dans un monde dont l’individualisme forcené est illusoire tant il engendre de comportements grégaires, le repli communautaire sert de refuge. Un repli communautaire mortifère pour la nation française, non seulement parce que, comme le dit l’auteur, Christian Vanneste, « la France n’est pas un puzzle », mais parce que ce puzzle inverse la notion même de peuple et de majorité. Chaque communauté, par essence très minoritaire, est forcément majoritaire chez elle. Et, au nom de ce constat, on en arrive à laisser imposer au peuple de France les caprices de chacune de ses minorités. La race est portée au pinacle, par ceux-là mêmes qui entendent faire interdire l’usage du mot, la religion est brandie comme identité par ceux qui nient celle de la France, sans parler des comportements privés des uns et des autres dans quelque domaine que ce soit.
Clarification au Parlement européen
L’alignement du Parlement européen sur une proposition émanant de l’extrême-gauche écologiste d’engager la procédure de l’article 7 à l’encontre de la Hongrie révèle la réalité de la « droite » européenne à huit mois des prochaines élections. Le missile lancé par M. Macron produit aujourd’hui en Europe le même résultat que celui subi par la droite française lors de son élection. Comme il était parvenu à faire éclater Les Républicains, entre les conservateurs qui demeurent dans l’opposition, et les opportunistes qui l’ont plus ou moins rejoint, il est arrivé à ce qu’un certain nombre de membres du groupe du PPE lâchent un des leurs.
Macron dérape une fois de plus
En prétendant rebondir sur le plan européen, Emmanuel Macron veut carrément un Parlement européen à sa botte. Il n’a pas hésité, lors d’une conférence de presse à Luxembourg, à sommer en quelque sorte le PPE, parti populaire européen, groupe le plus important de l’Assemblée de Strasbourg et qui rassemble les élus de la plupart des partis de droite et du centre de l’Union européenne, d’exclure de ses rangs les députés hongrois, (et pourquoi pas polonais, autrichiens ou tchèques ?) qui y siègent.