Lorsque la nation est agressée, le peuple français a pour devoir de faire front, de se montrer d’une solidarité et d’un patriotisme sans faille. Mais unité, patriotisme, solidarité sont à la hauteur de nobles enjeux, pas à celle de combines politicardes dans la pure veine hollandesque.

Le texte du projet de révision constitutionnelle est désormais connu. Il envisage de modifier deux articles : l’article 36 relatif à l’état de siège qui serait complété d’un article 36-1 constitutionnalisant l’état d’urgence ; et l’article 34 qui stipulerait que « la loi fixe les règles concernant la nationalité, y compris les conditions dans lesquelles une personne née française qui détient une autre nationalité peut être déchue de la nationalité française lorsqu’elle est condamnée pour un crime constituant une atteinte grave à la vie de la nation ».

Le présent article 36 traite de l’état de siège mais pas de l’état d’urgence. Pourtant, depuis mi-novembre et jusqu’à fin février, la France est en état d’urgence sans qu’il y ait eu besoin d’une quelconque réforme constitutionnelle. Et le projet en cours confirme que la loi devra autoriser sa prolongation au-delà de douze jours, c’est déjà le cas. Comme disait le regretté Raymond Devos,  [https://youtu.be/Td4pqnCCo0M] « quand je n’ai rien à dire, je veux qu’on le sache, qu’on en débatte ! »

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Éclipsé par les élections législatives en Espagne, le referendum organisé ce même dimanche en Slovénie donne une vraie leçon de démocratie à la France. Près des deux tiers des électeurs qui ont pris part au vote ont émis un veto à la loi votée en mars dernier imposant le mariage unisexe. De ce fait, le peuple slovène a eu le dernier mot et le texte ne sera pas appliqué.

En France, le Conseil économique et social, affublé depuis peu du qualificatif d’environnemental, prétendument troisième assemblée de la nation et dont l’utilité échappe à peu près à tout le monde sauf à ses profiteurs, avait refusé de consulter les 700 000 pétitions qui lui avaient été adressées pour protéger la famille, la civilisation, si ce n’est tout simplement pour éviter l’abus de pouvoir consistant à déléguer aux parlementaires le droit de modifier le sens des mots.

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Coup sur coup, sans que naturellement ça n’émeuve outre mesure les médias dont c’est pourtant le métier, deux personnalités ont été pénalement condamnées uniquement pour avoir tenu des propos qui n’ont pas plu.

Éric Zemmour a écopé de 3 000 euros d’amende pour “provocation à la haine” après une interview dans un journal… italien. Quant à Christine Boutin, outre une condamnation à 5 000 euros pour avoir osé citer un passage de la Bible, elle devra payer 2000 euros à des associations dont le fonds de commerce est d’épier, traquer, dénoncer les individus qui ne pensent pas comme elles le souhaitent.

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Réforme constitutionnelle. Hollande n’a rien trouvé de mieux que cette sinistre et, dans les circonstances présentes, ignoble, manœuvre de diversion, pour traquer les salopards qui sèment la terreur et menacent notre pays tout entier. L’ignominie de cette manœuvre éclate lorsqu’on sait que même la tragédie de l’instant ne réussit pas à détourner Hollande de son seul et unique objectif, qui est aussi sa seule et unique compétence, diviser l’opposition.

Au lieu de rassembler la France en enfermant les nuisibles, en détruisant les caches d’armes, en expulsant les Français de papier, il fait semblant de croire que notre loi fondamentale ne le permet pas et ne propose rien d’autre que de passer encore des mois en parlotes qui n’aboutiront de toute façon pas, parce qu’il n’a pas la majorité nécessaire pour son tripatouillage. Ce serait risible si ce n’était infâme.

Dans le même temps où ce gouvernement envisage de se lancer dans cette abjecte course de lenteur, il ne trouve rien de plus urgent que de réunir l’Assemblée nationale pour discuter du projet de loi santé de Marisol Touraine. Projet de loi qui a réussi à dresser contre lui à la foi le monde médical et celui des débitants de tabac.

Les premiers parce que le texte va aboutir, de facto, et dans la durée, à faire disparaître la médecine libérale. Le tiers payant aboutira, effectivement, à ce que ce soient les assurances maladie complémentaires qui choisiront le praticien.

Les seconds parce que, contre l’Europe entière, Touraine par pure idéologie, veut instaurer le paquet de cigarettes neutres pour rester dans l’histoire comme celle qui aura fait disparaître les marques des paquets de cigarettes. N'ayant pas de majorité au groupe PS, elle est très pressée de faire voter ce texte en catimini pendant que les députés pensent à tout autre chose. Voilà à quoi jouent Hollande, Valls et leur gouvernement pendant que le pays est à feu et à sang !

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