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03 Fév2014

Géopolitique en Ukraine par Raoul Altimare – Ligne Droite

Ecrit par 3 février 2014. Ligne Droite. Publié dans Actualité

Les affrontements très violents qui se déroulent depuis quelque temps  à Kiev entre deux groupes de manifestants d'égale importance, que la police et l'armée n'arrivaient pas à faire rentrer chez eux, sont évoqués ces jours-ci encore par de nombreux médias et inquiètent l'ONU et toutes les chancelleries occidentales. Ils ont été d’une intensité telle que l'on pouvait craindre qu'ils ne débouchent  sur une guerre civile. Ils peuvent d'ailleurs dégénérer un jour pas très lointain  et se terminer par la scission du pays. 

 

Cela nous ramène à la situation que l'Ukraine a connue  lorsque que fut évincée du pouvoir le premier ministre précédent, pro-occidental, en la personne de Ioula Timochenko qui  l'avait été en 2005 puis entre 2007 et 2010. Elle fut  battue à  la présidentielle de 2010 par moins de 3 points d'écart par le président actuel Viktor Ianoukovitch qui la fit un peu plus tard emprisonner pour des motifs de circonstances !

Après s’être montré inflexible, le Président ukrainien Viktor Ianoukovitch, certainement inspiré par le tuteur Russe, Vladimir Poutine, a  accepté plusieurs mesures d’apaisement, refusées jusqu’à présent par l’opposition qui réclame la démission pure et simple du Président.

 

Est-il sincère ?  La raison profonde a un nom : Sotchi, sur la mer noire, pour l'inauguration des jeux olympiques d'hiver. Cet évènement revêt pour Poutine une importance considérable : il souhaite que son inauguration le 7 février prochain en présence de nombreux chefs d'état étrangers, pour la réussite desquels il a dépensé des milliards sans compter, lui apporte ainsi  qu'à son pays la consécration  internationale de leur  retour dans la cour des grands.  

Les Jeux Olympiques passés, les propositions du Président ukrainien pour réformer la constitution  pourront elles aboutir à apaiser durablement  la situation? Probablement pas.  Il est foncièrement russophile et a choisi d'accepter l'aide financière de la Russie, qui récompense peut-être  la prorogation de 25 années du bail de l'utilisation par les Russes  de leur base navale d'Istamboul en Crimée. Cette prolongation leur donnant le temps de hisser celle qu'ils établissent à Novorosïibirsk en mer noire, sur leur propre territoire, depuis 1997, au niveau requis pour accueillir une flotte pour navires de tous rangs leur permettant d'être présents aussi  en Méditerranée.

 

Ce faisant, Ianoukovitch s'oppose à la volonté d'une majorité d'Ukrainiens qui souhaitent, eux, adhérer à l'Union Européenne.  Il peut compter sur l'appui de la  minorité russophone qui représente 30% de la population, mais 67% en Crimée où se situe la base navale de Sebastopol dont les Russes peuvent disposer par un accord d'état à état jusqu'en 2042.  Avec un atout supplémentaire, géographique celui-là, tout l'est et le sud est du pays sont russophones.  La Russie  a , elle,  de nombreuses très bonnes raisons de ne pas accepter de perdre son contrôle sur ce pays, comme elle le fait en Syrie en soutenant Assad pour pérenniser la base navale dont elle y dispose.

 

Les mêmes causes entrainant les mêmes effets, ce que nous rapportent les médias sur  ces affrontements ne constituent objectivement  que  l'écume des choses.   Il y a donc peu de chances de voir ce conflit se régler rapidement  car Vladimir Poutine , le nouveau Tsar de Russie, a le même souci que ceux qui l'étaient par le sang pour ce qui  concerne la  défense des intérêts de son pays. Il peut s'appuyer en cela sur une très large majorité de Russes au patriotisme  égal à celui que leurs parent ont démontré  aux pires  heures du Stalinisme pour défendre héroïquement  la patrie en danger, en oubliant les millions de morts, y compris ceux des leurs assassinés  par les Rouges de 1917 à 1940 !

 

L'Europe, les USA essaient de jouer les médiateurs mais, pas plus que pour la Syrie, ils ne réussiront à changer les données du problème  : La  Russie de Vladimir Poutine  est de retour sur la scène internationale.

Après l'humiliation de l'entrée de nombre de ses anciens alliés du pacte de Varsovie dans l'OTAN; avec l'arme du gaz et du pétrole; avec une industrie rénovée grâce à la coopération avec l'occident, la Russie est à nouveau en mesure de défendre bec et ongle ce qui lui reste de son pré carré et si possible  de l'élargir.

Et elle a à sa tête l'homme qui a toutes les qualités et les atouts nécessaires  pour maintenir dans l'obédience les pays qui seraient maintenant tentés de s'en échapper.

Pour ce qui concerne l'Ukraine, la Russie y a aussi un enjeu géostratégique puisque  son gaz transite par ce pays et qu'elle ne peut s'en servir éventuellement comme arme économique  contre l'occident qu'avec un gouvernement ukrainien plus ou moins à sa botte.

 

Poutine n'est pas n'importe qui. Quand on rappelle seulement  qu'il a été  membre de ce qu'est devenu l'ex KGB sous la dénomination de FSB après la chute du mur, on oublie l'essentiel. L'essentiel, c'est que la perestroïka  fut l'œuvre du KGB. Ayant des yeux et des oreilles dans le monde entier, ses membres étaient seuls conscients de l'énorme fossé qui se creusait  dans tous les  domaines, hormis celui de l'armement, des satellites et des fusées, entre les économies occidentales et celles des pays de l'Est. Les vieux hiérarques soviétiques qui contrôlaient le parti imaginèrent de s'en sortir par le haut via une attaque chirurgicale  par fusées qui n'aurait atteint que les forces armées franco-anglaises en Allemagne, en une période ou l'Allemand était écologique et refusait à ce titre la mise en place de fusées Pershing seules capables de neutraliser la menace. Ce fut François Mitterrand, par son célèbre discours au Budenstag du 20 janvier 1983, qui retourna la situation avec l'aide d'Helmut Kohl  par sa  phrase fameuse : "les Verts sont en Allemagne, les fusées à Moscou". L'acceptation des fusées U.S. dissuada l'URSS de mettre à exécution sa menace.

 

Plus tard, la guerre des étoiles annoncée par Ronald Reagan devait convaincre l'URSS qu'elle ne pouvait plus  faire jeu égal avec les USA. La perestroïka put alors prendre le relais avec de nouveaux hiérarques qui tentèrent de sauver le régime. Mais il était trop tard. Après diverses péripéties, un  Boris Eltsine dépassé par les évènements  désigna un total inconnu, le Lt-Colonel Poutine, pour lui succéder ! On connait la suite.

 

Poutine ne lâchera jamais, il en va de l'orgueil retrouvé de celui qui a redonné à son pays son rang dans le monde. Ses armes ? Le pétrole, le gaz. Son pouvoir : qui redevient quasi absolu. Les USA l'ont compris qui exploitent chez eux le gaz de schiste. La Grande Bretagne aussi. Nous ? Entre l'Algérie qui ne s'acquitte pas de ce qu'elle nous doit pour avoir  soigné ses malades des décennies durant  (5 milliards dit-on), mais à qui on paie rubis sur l'ongle le gaz  qu'elle nous vend; les pays arabes qui nous achètent les fleurons de nos monuments prestigieux et font chez nous des investissements pour l'après pétrole, notre refus d'exploiter nos  gisements de  gaz de schiste, nous condamnent pour longtemps à rester dépendants du bon vouloir des pays pétroliers !

Apprend-on la géopolitique à l’ENA ?

 

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03 Fév2014

Le Clin d’oeil de Ligne Droite à l’actualité

Ecrit par 3 février 2014. Ligne Droite. Publié dans Actualité

« Mésentente cordiale », « je t’aime moi non plus », les titres de presse concernant la visite de François Hollande à David Cameron relèvent tous de la facilité. En réalité, il ne fallait rien attendre de ce tête à tête sur les questions politiques ou économiques et si nous sommes déçus, c’est, paradoxalement, par le seul aspect positif de cette visite : la coopération franco-britannique concernant la défense.

Notons quand même la commande commune pour environ 600 millions d'euros de missiles antinavires légers destinés à équiper les hélicoptères des marines des deux pays, le cofinancement d'une étude concernant le futur drone de combat franco-britannique, le développement en commun de véhicules sous-marins détecteurs de mines, l'engagement à poursuivre la mise en œuvre d'une force interarmées de 10 000 hommes, tests par les Britanniques de véhicules blindés du français Nexter, l’accélération de la livraison de deux A400M à la Grande-Bretagne ou encore, le renforcement de l'aide britannique à la France au Mali et en Centrafrique sous la forme d'un soutien logistique aérien. Mais tout cela représente une bien modeste avancée depuis le traité de coopération militaire de Lancaster House, signé en 2010, et qui promettait d'accélérer la construction d'une défense européenne crédible. Nous aurions aimé entre autres que soit abordée la question de la mise en chantier d’un nouveau porte-avions que ni la France, ni la Grande-Bretagne n’ont actuellement les moyens de financer à elles seules. Il est fort regrettable que ce projet soit figé, car avec son unique porte-avions, la France ne peut assurer la permanence opérationnelle d'un groupe aéronaval, pourtant essentiel en cas de crise lointaine.

 

David Cameron a quand même salué, visiblement sans trop y croire, le changement de politique récemment annoncé par le président français. Une politesse qui n’a pas été payée de retour. Il était pourtant facile à François Hollande de constater in situ que la célèbre « inversion de la courbe du chômage » était possible avec une autre politique.

La Grande Bretagne n’est d’ailleurs pas seule à profiter de la reprise économique en Europe. Le chômage est en baisse depuis plusieurs mois en Espagne et au Portugal, et a même reculé en Italie au mois de décembre. Mais pour le gouvernement français, la décélération d’une augmentation équivaut à une réduction.

Pour la suite, le Premier ministre va installer le comité de pilotage des « assises de la fiscalité des entreprises » promises fin septembre par le chef de l'Etat pour apaiser des patrons étranglés par le niveau des prélèvements en France. Des assises, qui vont mobiliser experts, chefs d'entreprises et parlementaires dans quatre groupes de travail pendant plusieurs mois. Il faudra ensuite mettre en chantier les réformes proposées, malgré l’hostilité évidente des syndicats et la difficulté pour les entreprises de créer les emplois promis avant que la baisse éventuelle de leurs charges se matérialisent dans leur compte d’exploitation, leur permettant de baisser leurs prix de vente et de voir affluer à nouveau les clients, nationaux et internationaux. Tout ceci dans l’ordre, n’en déplaise à un gouvernement qui veut mettre la charrue avant les bœufs.
            
Deux jeunes adolescents partis combattre en Syrie sont arrêtés en Turquie et l’on découvre qu’il y aurait aujourd'hui près de 250 Français ou résidents en France partis combattre en Syrie, une centaine en transit pour s'y rendre, 150 qui auraient manifesté des velléités de s'y rendre, et 76 qui en sont revenus. Nos services de renseignements ont par ailleurs déjà dénombré 21 morts. Internet fait tourner une propagande djihadiste où se mélangent tous les fantasmes, les recettes de bombe, l’apologie du salafisme et de la mort en martyr. Se rendre sur le lieu des combats est apparemment facile : il suffit de prendre un car à la porte de Bagnolet à destination d'Istanbul, où les Européens ne sont pas astreints à visas, avant de rejoindre la frontière syro-turque et les nombreuses infrastructures mises en place par les rebelles. Nous avons dénoncé dès le début du conflit l’irresponsabilité de Laurent Fabius qui ne faisait pas la différence entre les opposants légitimement en révolte contre le régime dictatorial d’Al Assad et les islamistes qui voient dans le conflit syrien l’occasion d’étendre leur pouvoir. Notre ministre des Affaires étrangères porte une part de responsabilité dans cette affaire.

 

La semaine qui commence va voir nos parlementaires enfin occupés à une noble tâche : celle de devoir déclarer leur patrimoine et leurs prises d’intérêt. Une obligation destinée à éviter une nouvelle « affaire Cahuzac ». Il est intéressant d’entendre nos élus se plaindre du travail considérable que demande cette déclaration, preuve qu’ils ne s’y sont guère intéressé jusqu’à présent, ne serait-ce que pour déterminer leur assujettissement éventuel à l’ISF ou leur déclaration de comptes détenus à l’étranger.

 

Au-delà des nouvelles manifestations de ce dimanche 2 février qui ont rassemblé à peine un peu moins de monde qu’en 2013; au-delà des défections regrettables de Frigide Bardot ou de Jean-François Copé qui offrent au gouvernement l’occasion de parler de démobilisation, la bonne nouvelle de la semaine reste que les Français réalisent de plus en plus que la gauche au pouvoir se sert d’alibis pour détruire la famille traditionnelle. Hier c’était le mariage homosexuel, aujourd’hui c’est l’égalité entre les hommes et les femmes enseignée à l’école de manière idéologique, demain ce sera le renforcement du rôle d’un état omniprésent afin de « protéger » nos enfants de l’influence de leur milieu familial.  Une tragi-comédie dans laquelle Vincent Peillon, ministre de l’Éducation, est naturellement appelé à jouer le rôle principal.

 

 

 

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