La France est actuellement victime de la supercherie la plus sournoise de son Histoire. Une mystification à l’échelle d’un peuple est en marche. Cette sorte « d’escroquerie en bande organisée » consiste à duper le maximum d’électeurs en les trompant sur les hommes qui sont au pouvoir, ou veulent y parvenir, sur ce qu’ils veulent y faire, sur ce qui les unit. Deux constats s’imposent toutefois à ceux qui n’ont pas succombé à la macronite aiguë inoculée par les grands médias. D’une part, jamais le brouillard de la confusion des idées et des valeurs n’a autant envahi la pensée politique au point d’inverser les hiérarchies et de renverser les rôles. D’autre part, l’accélération du temps politique, parée du subterfuge du changement, du renouvellement des hommes et des perspectives, risque d’entraîner les Français sur un chemin dont ils s’apercevront trop tard qu’il n’était pas du tout celui qu’ils souhaitaient emprunter.
Pour une vraie droite !
La situation de notre pays est déroutante. Cinq années d’un pouvoir exécutif et législatif de gauche calamiteux n’ont pas ramené la « droite » à l’Elysée et l’on doute aujourd’hui de son retour à l’Assemblée. L’héritier de François Hollande est le nouveau président. Le torpillage médiatico-judiciaire de François Fillon a décidé du premier tour, la récupération cynique de l’histoire et la légèreté de la candidate du FN ont assuré le second.
Déception et espoir par Ligne Droite
Nous nous sommes délectés du discours de François Fillon, le seul parmi les candidats du premier tour de l’élection présidentielle à présenter un programme susceptible de redresser un pays mis à mal par cinq ans de hollandisme.
Nous nous sommes gargarisés d’analyses publiées par un organisme canadien qui donnait Fillon qualifié pour le second tour; en oubliant qu’il ne s’agissait pas de sondages mais d’études de notoriété médiatique. Études qui avaient certes prévu la victoire de Donald Trump aux USA et même la victoire de François Fillon aux primaires de la droite et du centre. Mais une méthodologie qui donnait plus de place au bruit qu’aux véritables intentions de vote. Or, concernant Fillon, ce bruit était assourdissant ! Les médias ne parlait que de lui et, devinez dans quel sens ?
Il suffisait pourtant de parler autour de soi; même et surtout avec des amis qui avaient toujours voté à droite, pour comprendre que le mal répandait la terreur. On y reprochait surtout à Fillon d’avoir joué la carte del’honnêteté pour éliminer ses deux adversaires principaux de la primaire alors qu’il n’était pas lui-même le chevalier blanc qu’il prétendait incarner. Ces deux adversaires dont la rancune est restée tenace et qui ne l’ont soutenu qu’avec réticence.
Ils ont sauvé le système qui tue la France !
Panurge a donc gagné. Les moutons sont allés à la mer. Qui est Panurge ? Ce n’est pas le président élu. C’est celui qui achève son lamentable mandat par un coup de maître en faisant gagner son dauphin, suffisamment peu désigné pour ne pas entacher sa candidature, mais adoubé et lancé sur la piste avec de puissants moyens.Le gain est triple. D’abord, le bilan a été passé par pertes et profits puisque le sortant n’était pas candidat. Celui-ci était un « homme neuf », qui l’avait accompagné plus de deux ans comme secrétaire adjoint de l’Elysée et sur une durée équivalente comme ministre de l’économie, soit pendant la quasi totalité d’un quinquennat calamiteux. Le parrainage présidentiel est d’ailleurs dévoilé dans le livre de Lhomme et Davet, « Un président ne devrait pas dire ça ». Hollande y souhaite la création d’un nouveau parti socialiste, sociologique, délesté de son nom et de ses résidus idéologiques, animé par l’idée de progrès, la traduction de « décadence » en langage de gauche, et