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09 Mar2014

Le Clin d’oeil de Ligne Droite à l’actualité

Ecrit par 9 mars 2014. Ligne Droite. Publié dans Actualité

Nous n’avons jamais été des inconditionnels de Nicolas Sarkozy à qui nous reprochons surtout de ne pas avoir profité du boulevard qui s’offrait à lui dès son élection à la magistrature suprême pour entreprendre les profondes réformes dont la France avait besoin. Cela lui aurait fait peut-être perdre sa réélection, mais au moins, ce fût été pour de bonnes raisons; ce n’est d’ailleurs même pas certain dans la mesure où, la France étant remise dans le droit chemin, il aurait pu se permettre une ou deux mesures démagogiques fin 2011 lui permettant d’en reprendre pour cinq ans, afin de consolider le redressement du pays de manière durable.

Mais l’acharnement actuel envers l’ancien président, par des médias en majorité de gauche, mais pas seulement, nous donne franchement des haut-le-cœur. Ce qui les motive n’est sans doute pas le désir de voir François Hollande réélu, mais la crainte de voir le pouvoir échapper à la gauche en 2017, tant il est vrai que, dans la cinquième République, le président élu a toujours bénéficié d’une majorité à sa botte lors des législatives qui ont immédiatement suivi son élection.

Pour l’instant, avec les élections municipales qui risquent de voir une vague bleue et bleu-marine submerger la France, beaucoup de têtes socialo-communistes vont tomber et, avec elles, de nombreux privilèges que les milieux politico-juridico-médiatiques cherchent à défendre par tous les moyens.

Ce tir nourri contre la droite s’accompagne de fausses bonnes nouvelles distillées avec délice par les mêmes. Ainsi la courbe du chômage se serait inversée fin 2013 et le patronat et les syndicats seraient parvenus à un accord sur les contreparties du pacte de responsabilité. Bien sûr, FO et la CGT n’ont rien signé et restent opposées par principe au pacte qui vise à abaisser le coût du travail. Bien sûr il n'y a pas d'engagements chiffrés sur les créations d'emplois (comment cela pourrait-être possible ?). Bien sûr le Premier ministre précise que les baisses de charges vont être concentrées sur les bas salaires, ce qui présage d’un texte de loi complexe, comme les socialistes les adorent. Bien sûr les baisses de charges éventuelles ne seront effectives qu’en 2015. Bien sûr on ne sait toujours pas comment l’État va compenser les 30 milliards de baisses de cotisations promises etc.

Mais peu importe que chacun puisse avoir sa propre lecture de ce texte a minima : il existe, et il n'en faut pas plus pour satisfaire Jean-Marc Ayrault et Michel Sapin. Mais Pierre Gattaz qui a, jusque là, fait preuve d’une relative mansuétude envers l’idée du pacte de responsabilité, exige désormais des mesures d’urgence et constate que la France continue à reculer. Il n’est nul besoin d’être président du Medef pour faire ce constat.

 

L’Ukraine a encore occupé de nombreuses colonnes de nos journaux. Nos prévisions matérialisées par nos deux précédents éditos se sont révélées exactes. La Crimée est sur la voie de l’indépendance et la seule question qui reste est de savoir quelle forme elle prendra. Une simple indépendance dans une Ukraine fédérale serait un moindre mal. Mais Poutine s’en contenterait-il ?

Pour l’instant, ses troupes avancent et ignorent totalement les menaces de Washington. Obama a arrêté toute coopération militaire prévue par le traité START signé entre le président américain et le chef du Kremlin de l'époque, Dimitri Medvedev; traité qui est entré en vigueur en février 2011. Ce traité prévoit des réductions draconiennes de missiles et de têtes nucléaires des deux côtés et autorise 18 inspections par an sur des sites militaires.

Outre la suspension de la coopération militaire, les Etats-Unis ont imposé des restrictions de visas et Barack Obama a signé un décret autorisant des gels d'avoirs sur les individus ou entités dont les activités « minent le processus démocratique et les institutions en Ukraine ». De son coté, la Russie menace de suspendre les inspections étrangères de son arsenal d'armes stratégiques, y compris les missiles nucléaires.

Mais les Etats-Unis jouent un jeu qui ne peut pas être celui de l’Europe. Les sanctions économiques léseraient beaucoup plus les pays de la CEE, ainsi que les approvisionnements en gaz de nombreux autres et notamment de l’Allemagne, victime de ses écologistes anti-nucléaires.

La Crimée vote dimanche prochain. Un scrutin organisé à la hâte et dont l’issue est certaine. Viendra ensuite la construction d’un pont de 7,5 km qui reliera la Crimée au continent russe.

 

Plus anecdotique encore, la Corée du Nord organisait ce dimanche des élections afin d'élire pour cinq ans les 687 députés de l'Assemblée populaire suprême. Une assemblée qui n'a en réalité aucune influence sur la politique du pays puisque tous les pouvoirs sont détenus par le dictateur Kim Jong-un.

Le vote est obligatoire et permet surtout de vérifier la présence ou l’absence d’électeurs qui auraient pu émigrer illégalement vers la Corée du Sud !

 

François Hollande, qui cherche un souffle de popularité lors de nombreux voyages à l’étranger, se voit offrir l’occasion de retrouver la France. Lors d’une manifestation des « bonnets rouges », Thierry Merret et Christian Troadec, les deux animateurs du collectif « Vivre, Travailler et Décider en Bretagne », l’ont formellement invité à venir écouter leurs revendications.

 

La bonne nouvelle de la semaine nous vient de l'Institut Famille et République, un groupe de juristes présidé par le professeur de droit constitutionnel Guillaume Drago, qui planche dans la plus grande discrétion sur la manière dont la loi sur le « mariage pour tous » pourrait être abrogée et prépare ses propositions en vue d'une alternance en 2017. Restera à avoir le courage politique de le faire et c’est une autre histoire !

 

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03 Mar2014

Le Clin d’oeil de Ligne Droite à l’actualité

Ecrit par 3 mars 2014. Ligne Droite. Publié dans Actualité

« Poutine ne lâchera jamais », écrivions nous dans notre édito du 2 février à propos de l’Ukraine.  Débarrassé du fardeau des Jeux Olympiques d’hiver qui ont retenu toute son attention pendant deux semaines, le président  russe confirme notre prédiction !

Un bras de fer s’installe et, une fois de plus, l’ONU n’est pas en mesure d’intervenir efficacement !

 

Cette escalade en Ukraine est symptomatique d’un vent de révolte qui souffle actuellement dans nombre de régions du monde; de Kiev à Caracas, de Rio à Nantes, sans parler du Moyen-Orient et de l’Afrique où c’est presqu’un art de vivre. Même la Chine, avec l’attentat de Kunming, découvre ses dissidents qui se battent pour l'indépendance du Turkestan oriental.

Il n’y a qu’un seul dénominateur commun à ces agitations : les citoyens ne font pas plus confiance en leur dirigeants.

Au premier rang, nous trouvons la corruption, réelle ou supposée, qui, attisée par des médias toujours avides de ces scandales très vendeurs de papier mais aussi de diffusions sur Internet et sur les réseaux sociaux.

Leur dernière victime en est Jean-François Copé, accusé par Le Point d’avoir favorisé des amis en leur confiant l’organisation de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, avec soupçons de surfacturation. Une cible mal choisie, le président de l’UMP ne fait pas partie des favoris pour 2017, même parmi ses militants. Quant à Sarkozy, il apparaîtrait dans cette affaire plus comme une victime que comme un coupable. « Sarkozy a-t-il été volé ? », titrait Le Point !

 

Jean-Marc Ayrault qualifie les protestataires nantais d’irresponsables. Certes, la France en compte beaucoup mais rassurons nous, tout va changer avec le « pacte de responsabilité » dont le président et les ministres se gargarisent à longueur d’antenne et de journaux.

Ce fameux pacte est enfin entré dans sa phase active et une première réunion a eu lieu vendredi. Si encore le patronat et les syndicats avaient constaté leur désaccord, cela n’aurait été qu’une simple perte de temps, sans surprise pour la plupart des Français. Mais il est clairement apparu que les syndicats n’étaient pas d’accord entre eux et on voit mal comment, selon l’Agence France-Presse, ils vont « finaliser une position commune en se revoyant mercredi prochain ». Selon les médias, l’obstacle principal réside dans les contreparties en matière d'emploi que devraient concéder les entreprises en échange de la baisse de charges promise par le gouvernement. Ce serait pourtant une éclatante démonstration de la naïveté du dialogue social dans notre pays. Quand bien même, le Medef s’engagerait sur un chiffre (Pierre Gattaz arborait récemment un insigne promettant un million d’embauches), il resterait impossible de répartir ces embauches par entreprise et encore moins de les pénaliser si elles ne tenaient pas leurs promesses. Quand aux syndicats, après avoir noté les promesses patronales, ils s’assureront, par quelques grèves, que les employeurs ne soient jamais en mesure de les tenir !

 

A la recherche d’un peu d’enthousiasme populaire que les Français lui refusent actuellement, Le président François Hollande est arrivé vendredi matin à Bangui pour afficher son soutien aux soldats français engagés en Centrafrique où ils sont confrontés, selon Paris, à des « difficultés considérables». Un euphémisme sans doute, mais une reconnaissance bien méritée et une tâche qui aurait pu être moins ardue si Paris avait su choisir clairement le but de la mission dès le lancement de l’opération Sangaris. Lors de cette visite, le chef de l'Etat, chef des Armées, s'est notamment exprimé sur l'intérêt de la présence française : « Maintenant l'enjeu, ce n'est même pas de rétablir, mais d'établir l'Etat », a-t-il déclaré aux côtés de la présidente de transition, Catherine Samba Panza. « Et, pour cela, il faut commencer par payer les fonctionnaires ». Un vœu qui a dû sonner faux aux oreilles de nos soldats dont un grand nombre ont été récemment victimes d’un logiciel de paie défectueux.

 

Un mot sur l’Égypte qui est en train d’effectuer un tournant à 360 degrés. Le nouveau gouvernement, sera dirigé par Ibrahim Mahlab, un cacique du parti de M. Moubarak, chassé du pouvoir par une révolte populaire début 2011. Ibrahim Mahlab et ses 31 ministres ont prêté serment samedi moins d'une semaine après la démission du gouvernement de Hazem el-Beblawi, sur fond de grogne sociale grandissante et d'attentats à répétition. Sa première priorité sera donc d'imposer la sécurité et de combattre le terrorisme.

Le gouvernement Mahlab devra conduire l'Egypte vers une élection présidentielle prévue au printemps pour laquelle le chef de l'armée, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi, architecte de la destitution de Morsi et actuel ministre de la défense, est toujours donné favori, dans le droit fil de la tradition égyptienne depuis Nasser et El-Sadate.

 

Notre bonne nouvelle de la semaine, c'est un projet ambitieux dans lequel s'est lancée une organisation américaine : le Media Development Investment Fund.  D'ici à 2015, il doit permettre à n'importe quel citoyen du monde en possession d'un appareil wifi-compatible d'accéder à un grand réseau d'information universel et gratuit. Pour ce faire, le MDIF va procéder à l'envoi d'une constellation d'environ 150 petits satellites dans l’espace; des cubes d'un peu moins de 1,5 kilos et de 10 cm de cotés, qui retransmettront des informations émises à partir du sol. Ce réseau devrait ainsi éviter l’interférence des pays qui interdisent ou censurent Internet, tout en protégeant l'anonymat de ses utilisateurs.

 

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24 Fév2014

Le Clin d’oeil de Ligne Droite à l’actualité

Ecrit par 24 février 2014. Ligne Droite. Publié dans Actualité

Nous avions prévu d’ouvrir ce « Clin d’œil » par un commentaire sur le premier Conseil des ministres franco-allemand depuis la réélection d’Angela Merkel. Nous y reviendrons mais les projecteurs de l’actualité se sont braqués sur l’Ukraine, où la situation s’est soudainement aggravée, avec des dizaines de manifestants tombés sous les balles de la police.

Le président ukrainien a alors annoncé des concessions d'importance : des élections présidentielles anticipées, un retour à la Constitution de 2004 (qui réduit les pouvoirs du président au bénéfice du gouvernement et du Parlement) et la formation immédiate d'un gouvernement d'unité nationale.

Les choses ont ensuite évolué très vite. Ianoukovitch a déserté Kiev et le Parlement a voté sa destitution; l’ancienne Premier Ministre Ioula Timochenko, qui était emprisonnée depuis deux ans, a été libérée et une nouvelle élection présidentielle a été annoncée pour le 21 mai. Olexandre Tourtchinov a été nommé président par intérim. Les médias français présentent ces évènements comme une victoire totale de l’opposition et comme la porte ouverte à un rapprochement de l’Ukraine avec l’Union Européenne interrompu sur oukase russe. Il est probable que M. Ianoukovitch n'a jamais vraiment eu l'intention l'an passé de signer quoi que ce soit avec Bruxelles. Mais tout le temps de cette négociation, Moscou a mené une guerre commerciale impitoyable à l'Ukraine, pour forcer ce pays à rester dans le giron russe. Poutine, pour qui c’est une bataille-clé dans le combat qu'il mène pour reconstituer la zone de domination autour de la Russie, laissera-t-il reprendre les négociations avec l’UE ?

Et que peut offrir l’Union Européenne pour contrer l’accord d'assistance financière signé avec le Kremlin à la mi-décembre 2013, soit 15 milliards de dollars pour sauver l’Ukraine de la faillite et une importante réduction du prix du gaz fourni par la Russie ? Déjà, Moscou menace de limiter ses aides à la partie russophile et russophone de l’Ukraine (un tiers de la population), tout en assurant qu’il ne souhaite pas la scission de l’Ukraine. Autant de questions qui nous empêchent de crier victoire.

Pour l’anecdote, les opposants ont envahi la résidence privée de Victor Ianoukovitch, près de Kiev. Ils y ont découvert une luxueuse villa, un golf, un sauna, un zoo et une galère en bois.

 

Toutes proportions gardées, la France n’a pas échappé à l’atmosphère de fronde qui règne un peu partout. Une banale protestation des écologistes contre la construction de l’aéroport de ND des Landes s’est transformée en une émeute qui a dévasté le centre-ville de Nantes. Son ancien maire J.M Ayrault et le ministre de l’Intérieur crient au scandale… mais les Verts restent dans la majorité !

 

Le Conseil des ministres conjoint entre la France et l’Allemagne était plein de promesses. Angela Merkel étant désormais accompagnée de ministres sociaux-démocrates tandis que Hollande se présente depuis sa récente conférence de presse comme un social-démocrate lui-même. Grande déception pourtant ! Le communiqué final ressemble en effet beaucoup aux fameuses « synthèses » dont Hollande a toujours eu le secret. Citons quelques exemples :

– La France et l’Allemagne conviennent d’engager un programme de convergence qui vise à rapprocher les facteurs déterminants pour la compétitivité des économies tout en préservant le modèle social.

– Elles se félicitent de l’instauration d’un véritable dialogue social franco-allemand.

– La France et l’Allemagne donneront rapidement une impulsion afin de présenter des propositions conjointes avec leurs partenaires européens en vue d’obtenir le plus large accord possible avant les élections européennes.

– Un groupe de travail associant les deux services de législation fiscale examinera les possibilités de rapprochement de la structure de taxation des entreprises en France et en Allemagne.

L’art de ne rien dire, ou pas grand-chose ! Notre président n’a pas perdu la main !

 

Un peu plus tôt dans la semaine, François Hollande avait convoqué les dirigeants de grandes entreprises internationales pour les encourager à investir en France. Huit mesures ont été annoncées, dont la seule qui présente le moindre intérêt est sa promesse que la fiscalité des entreprises restera stable. Il est vrai que le constant chamboulement de notre fiscalité n’encourageait pas les sociétés étrangères à investir en France. Mais, après dix huit mois d’augmentations diverses, promettre que l’on va cesser d’en inventer de nouvelles sera très loin d’être suffisant. Les sept autres mesures relèvent d’un état d’esprit socialiste : création de structures, aides financières et simples promesses de « simplification » de procédures.

 

François Hollande a malgré tout trouvé le temps d’ouvrir l’incontournable Salon de l’agriculture. Arrivé de bon matin en limousine et non en scooter, il s’est démarqué de ses prédécesseurs en évitant la familiarité chiraquienne envers les bovins et la frugalité sarkozienne, pour faire honneur aux produits du terroir qui lui étaient tendus. Un service de sécurité efficace lui a également évité de se montrer malpoli avec les malotrus. Pour le reste, il a déclaré bien connaître les difficultés du monde agricole pour avoir été élu dans une région de paysans. Ces derniers ont semblé moins comprendre les difficultés du monde politique !

 

La bonne nouvelle de la semaine nous vient du Nord–Pas-de-Calais qui vient de faire un pas vers l’exploitation d’un nouvel hydrocarbure non conventionnel : le gaz de couche, dont l’exploitation ne nécessite pas de fracture hydraulique. Reste à savoir si le sous-sol français en est riche et des forages exploratoires devraient commencer dès la fin de l’année.

 

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16 Fév2014

Le Clin d’oeil de Ligne Droite à l’actualité

Ecrit par 16 février 2014. Ligne Droite. Publié dans Actualité

La semaine a été principalement marquée par la visite d’État de François Hollande aux USA. Nous aurions mauvaise grâce à nier que ce fut, dans l’ensemble, un succès. Les plus « hollandiens » de nos médias (il en reste encore) n’ont pas manqué de souligner que les visites d’État sont très rares pour la Maison Blanche et que Nicolas Sarkozy n’avait pas eu droit à cet honneur. C’est pourtant bien cette France de la Fayette, cette alliée de toujours, qui a été reçue dans les deux cas. Aucun n’a pourtant mentionné que François Hollande est de gauche alors que son prédécesseur était de droite. Un distinguo qui ne plaide pas en faveur de Barack Obama mais que l’on peut comprendre. Au moment ou l’Amérique républicaine lui reproche de vouloir instaurer une protection sociale à la française, ce qui est largement exagéré, il était difficile au Président américain de sombrer dans le « french bashing » auquel certains médias américains se sont livrés.

Le reste du message de Hollande a surtout été adressé aux chefs d’entreprises français, présents ou restés en France, pour les persuader qu’il avait changé. Google n’était plus le démon qui refusait de payer ses impôts en France et Silicon Valley n’était plus l’antre du diable. Même Yvon Gattaz qui l’accompagnait a finalement concédé qu’il fallait accepter des objectifs chiffrés de création d’emplois, suite au « pacte de responsabilité » en cours d’élaboration. Mais il est vrai qu’un objectif n’est, après tout, qu’un objectif et que l’on sait ce qu’il advint d’une certaine « inversion de la courbe du chômage » promise, encore et encore, par notre président pour 2013.

Si les deux présidents partagent un déficit de popularité, celui de François Hollande reste abyssal et Barack Obama peut bénéficier d’une certaine reprise économique alors que la France a du mal à suivre. Une situation confirmée, une fois de plus, par la Cour des Comptes qui estime que le taux de croissance, et donc les rentrées fiscales, sont surestimées dans le budget 2014 et prévoit  que, entre 3 et 6 milliards d'euros pourraient manquer cette année à la France pour tenir ses engagements de réduction des déficits. Et ce n’est pas l’annonce d’un PIB en hausse de 0,3% en 2013, au lieu des 0,1% prévus, qui va sans doute renverser la situation !

L’alliance Franco-américaine confirmée, Obama doit faire face au défi d’un autre allié. Kaboul l’a irrité une fois de plus en libérant 65 détenus jugés « dangereux » par les Etats-Unis, qui les soupçonnent d’être des talibans. Hamid Karzaï a voulu démontrer qu’il n’était pas la marionnette de Washington. Mais combien de temps tiendra-t-il après le départ du dernier GI ?

Le premier ministre italien a annoncé hier sa démission sous la pression du chef de son parti, l’ambitieux Matteo Renzi, qui devrait lui succéder à la tête du gouvernement. Sans donner de détails sur le contenu de son futur programme, M. Renzi a évoqué un « projet de relance radicale, de changement profond ». Depuis son arrivée à la tête du PD en décembre dernier et surtout depuis qu'il avait conclu un accord avec Silvio Berlusconi, Matteo Renzi multipliait les attaques contre l'exécutif Letta, lui reprochant sa lenteur et son manque de détermination.

Loin de nous l’idée d’envier à l’Italie ses institutions pour revenir à l’époque des chaises musicales de notre quatrième République; mais on se prend quand même à regretter qu’il ne soit pas possible en France de limoger un gouvernement d’incompétents. Sept ans, c’est long !

Pendant que nos syndicats étaient occupés à jouer aux « partenaires sociaux » sur le thème du « pacte de responsabilité », ce sont les chauffeurs de taxis qui ont contribué à ternir un peu plus l’image de la France en transformant la route des aéroports en gigantesques embouteillages. Comme toujours, ce sont les excès de règlements divers qui sont à l’origine du conflit entre les chauffeurs de taxis et les VTC (Véhicules de Tourisme avec Chauffeur), le principal intéressé : le client, n’étant pas invité à émettre son avis. La résolution temporaire du conflit a vu un nouveau recul du gouvernement. On peut regretter que, une fois encore, seules les professions capables de causer la chienlit soient entendues.

François Hollande a reçu vendredi 14 février le président tchadien, Idriss Deby, pour discuter de l’enlisement de la guerre civile en Centrafrique. Il a annoncé l’envoi de 400 hommes supplémentaires portant ainsi l’effectif français déployé en Centrafrique à 2000 soldats.

Nous avons regretté, dès le début de l’intervention française que, en se contentant de désarmer les rebelles de la Seleka accusés de massacres par la majorité chrétienne, la France n’ait pas clairement choisi son camp. Cette relative neutralité a favorisé la création de milices d'autodéfense, dites anti-Balaka, qui se sont fixées pour objectif d'effacer toute trace de la présence musulmane dans le pays. A Bangui, c'est pratiquement chose faite. Des dizaines de milliers de musulmans ont pris la route de l'exode. Il semble désormais impossible à la France d’imposer une solution d’unification du pays, tant la haine et le désir de vengeance est omniprésent.

La double bonne nouvelle de la semaine nous vient de Suisse. D’une part, parce que les gouvernants de ce pays ont eu le courage de demander au peuple son avis sur l’immigration; ensuite parce que ce peuple a fait preuve d’une implacable logique and refusant une immigration incontrôlée. Quoi de plus normal qu’un pays, quel qu’il soit, dont les frontières sont reconnues par l’ONU, mettent des limites au nombre d’étrangers admis en son sein. Les bonnes âmes qui voient autre chose dans cette réponse du peuple helvète ont des objectifs indignes d’un pays souverain.

 

 

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