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31 Août2014

Le Clin d’oeil de « Ligne Droite » à l’actualité

Ecrit par 31 août 2014. Ligne Droite. Publié dans Actualité

Deuxième temps de Valls. La tête commence à tourner à beaucoup de gens mais François Hollande, lui, tourne en rond. Il vient de brûler sa dernière cartouche en forçant le maintien de Christiane Taubira pour garder les Sceaux. La prochaine fois, il lui faudra sérieusement considérer la dissolution de l’Assemblée ou sa propre démission. Une dissolution entraînerait sans le moindre doute une période de cohabitation. Une solution qui lui conviendrait parfaitement tant il a un goût prononcé pour « inaugurer les chrysanthèmes », suivant la formule consacrée, plutôt que pour gouverner la France. Mais qui donc serait en mesure aujourd’hui de prendre la place de Manuel Valls à Matignon ? Et avec quelle majorité pourrait-il/elle gouverner ? Il apparaît clair que les Français sont aujourd’hui tellement amers envers la classe politique que, en plus d’un taux d’abstention record, ils risquent d’éparpiller leurs voix. Nous verrions une baisse considérable des inconditionnels de la gauche, eux-mêmes très divisés et en nombre insuffisant pour remplir les bancs de l’Assemblée. On voit mal les électeurs renvoyer aux manettes l’UMP, bien trop empêtrée dans des affaires réelles ou suposées, et qui aura besoin de temps si elle doit s’en sortir un jour. Sarkozy ne se voit sans doute pas dans un autre rôle que celui de Président et son fichu caractère ne le prédispose pas à une cohabitation avec Hollande. Reste Marine Le Pen. Elle a déjà annoncé la couleur, en précisant toutefois qu’elle accepterait « si les Français lui donnait une majorité ». Mais nos médias ont tellement manipulé l’opinion ces dernières années qu’il n’est pas certain que les électeurs aillent beaucoup plus loin que l’envoi d’un grand nombre de députés FN à l’Assemblée, mais bien en dessous de la majorité absolue. De plus, le programme du FN, pour être appliqué, demanderait des pouvoirs qu’une simple cohabitation ne lui donnerait pas. Mais surtout, la situation de la France est dans un tel état que seul un Président fort, véritable Chef d’État, prêt à utiliser toutes les armes que lui confère la constitution – et même à en créer d’autres par référendum – pourrait être en mesure de mener la politique dont nous avons désespérément besoin.

Le troisième temps de la valse se doit donc d’être la démission de François Hollande.

 

Une situation illustrée par le millésime 2014 de la traditionnelle « université d’été » du PS à La Rochelle. Loin de la grand-messe habituelle, les très nombreux « frondeurs » du parti se sont réunis dans un amphithéâtre universitaire. Au premier rang de la réunion, qui a vu la naissance du mouvement « Vive la Gauche », se trouvaient Henri Emmanuelli et de nombreux parlementaires, sans compter la visite surprise de Christiane Taubira, ovationnée par la salle, alors que le nom de Manuel Valls était copieusement sifflé. Ce dernier a quand même voulu apaiser les esprits. Un rôle qui lui convient peu mais avait-il le choix ? Aux « frondeurs » qui l’accusent de mener une politique d’austérité, il aurait pu répondre d’aller voir ce qui se passe dans les pays où il y a une réelle austérité : diminution des salaires, suppression de la durée des indemnisations chômage, diminution du nombre de fonctionnaires, baisse des salaires des fonctionnaires etc.

Mais il ne l’a pas fait !

 

Dissolution et élections anticipées seront, par contre, bien au programme de l’Ukraine. Le président Porochenko a annoncé la dissolution du Parlement ukrainien et l'organisation d'élections législatives anticipées le 26 octobre. Les rebelles ont annoncé hier avoir lancé une offensive au sud de Donetsk, mais Kiev dit avoir repoussé ces attaques et capturé des soldats russes en territoire ukrainien. La participation active de soldats russes aux cotés des rebelles est-ukrainiens est désormais avérée et la défense de Poutine, qui affirme qu’il s’agit de « volontaires » n’y change rien.

 

Le Conseil européen a choisi Donald Tusk comme prochain président du Conseil européen, à la place du Belge Hermann Van Rompuy. L'Italienne Federica Mogherini prendra la tête de la diplomatie européenne, en remplacement de la britannique Catherine Ashton dont le passage à ce poste sera passé totalement inaperçu. Il en sera de même avec sa successeuse tant il est impossible de créer une fonction en l’absence d’organe. Pas de diplomatie sans défense, car il faut avoir les moyens de sa politique étrangère et l’Union Européenne en est totalement dépourvu.

 

Le califat de l'EI continue son nettoyage ethnique, commettant de nombreuses exactions dans le nord de l'Irak, notamment contre les minorités yazidie et chrétiennes. L'armée irakienne, appuyée par des miliciens chiites et combattants kurdes, a lancé un assaut pour desserrer l'étau autour de la ville turcomane chiite d'Amerli, à 160 km au nord de Bagdad, assiégée depuis plus de deux mois. Parallèlement, des avions américains, australiens, français et britanniques larguent de l'aide humanitaire sur la région. Mais les soldats irakiens, appuyés par des miliciens chiites et soutenus par des frappes aériennes coordonnées américaines progressent très lentement, village après village.

Les monarchies du Golfe se sont déclarées prêtes à agir, après un avertissement du roi saoudien contre le danger de ces djihadistes : « si on les néglige, je suis sûr qu'ils parviendront au bout d'un mois en Europe, et un mois plus tard en Amérique ». Cela fait froid dans le dos !

 

Nous aurions pu faire notre bonne nouvelle de la semaine du cessez-le-feu entre Israël et la bande de Gaza mais, à la réflexion, nous attendrons un peu.

 

Il est toutefois préférable de ne pas attendre pour nommer bonne nouvelle de la semaine la déclaration d'amour aux entreprises de Manuel Valls à l'ouverture de l'université du Medef. Il faut faire vite : cela risque de ne pas durer !

 

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24 Août2014

Du fürher au calife par Vincent Normandin (Ligne Droite)

Ecrit par 24 août 2014. Ligne Droite. Publié dans Actualité

L'occident doit prendre très au sérieux l'auto-proclamation le 29 juin dernier comme Calife d'Abou Bakr al Baghdadi qui jusque là était le chef de l'état islamique en Irak et au Levant (EEIL). Il n'avait  précédemment fait allégeance qu'à El Qaïda dans le combat entre les sunnites, évincés du pouvoir, et les chiites à qui ce pouvoir était échu après la chute de Saddam Hussein, suite à la deuxième intervention militaire américaine dans ce pays. Son prédécesseur s'était lui aussi proclamé Calife, mais sa mort rapide mit fin au rétablissement théorique de cette instance de l'Islam en déshérence depuis que Kemal Atatürk avait, en 1922, laïcisé l'organisation politique de son pays pour le démocratiser.

Les derniers Califes étaient tous turcs, mais leur influence sur le reste du monde musulman n'a jamais eu, et de loin, l'ampleur des premiers successeurs de Mahomet dont il faut se rappeler que le premier était Mahomet lui-même et que le théâtre de son magistère était l'Arabie.

Sa succession divisa ses fidèles entre deux califes dont le premier était son oncle et beau-père Abou Bakr, suivi par 90 % des musulmans de l'époque, et l'autre son gendre, Ali, puis les deux fils de ce dernier. Ceux qui suivirent Abou Bakr se déclarèrent sunnites, les autres chiites.

Ce n'est dont pas par hasard que quinze siècles plus tard, après un parcours historique qu'il n'est pas utile de retracer ici – si ce n'est pour dire que les Califats sunnites furent les plus brillants et les plus durables – leurs héritiers spirituels se retrouvent face à face dans et autour des pays  qui entourent celui où l'Islam est né.

 

Certes les chiffres ne sont pas tout, mais ils est important de les connaître quand on s'intéresse au devenir politique et peut-être militaire de toute cette zone géographique et de son extension possible : un conflit militaire qui concernerait aussi les pays occidentaux où il est déjà largement représenté via les immigrations  musulmanes incessantes qui s'y sont installées.

Les chiites sont 75 % à Bahreïn, 54% en Irak, 30% au Liban, 27% aux Emirats, 25% au Koweït, 20% au Qatar, en Afghanistan et au Pakistan et 10 % seulement en Arabie saoudite. Mais 98% en Iran, seul grand pays tenté par cette écrasante majorité chiite de concurrencer dans cette zone l'influence politique des sunnites  sur ses voisins. Ils pourraient le faire en s'appuyant sur ceux de leur mouvance  vivant dans les pays où ils sont minoritaires et même là où ils sont  majoritaires (Bahreïn) mais y sont gouvernés par des sunnites.

La guerre déclarée par Saddam Hussein à l'Iran a mis en branle un processus dont résultent les déséquilibres actuels. La seconde guerre contre l'Irak, initiée par les USA et qui a abouti à son renversement, a suscité l'apparition d'une résistance armée des sunnites d'Irak, soutiens de Saddam Hussein lesquels, bien que minoritaires, occupaient sous Saddam tous les postes politiques dans le pays. La guerre qu'ils engagèrent, favorisée par l'incapacité des chiites ayant accédé au pouvoir à rétablir l'ordre dans le pays, a vu ainsi les sunnites se rallier à El Qaïda et reprendre le contrôle d'une large partie du pays.

Avec le départ des troupes américaines, tout cela fut progressivement abandonné par l'armée et l'administration au pouvoir qui s'est effondrée comme un château de cartes devant la férocité de combattants se réclamant d'Allah. Abou Baker el Baghdadi (un prénom adopté comme symbole : celui du premier calife sunnite ) dispose maintenant de moyens considérables, d'argent, et surtout d'une pugnacité féroce qui lui permit de voler de victoire en victoire, avec des troupes galvanisées par la foi la plus sauvage.

 

Son titre de Calife, le fait qu'il soit apparu alors qu'il dissimulait jusqu'ici son image, tout indique que nous sommes loin de l'organisation, assez  modeste en fait, connue sous le nom d'El Qaïda, qui se bornait à susciter des vocations de djihadistes qu'elle formait et endoctrinait directement et indirectement et dont l'exploit majeur fut le fameux 11 septembre qui frappa les Etats-Unis. Exploit qui, en même temps, suscita dans les pays occidentaux des mesures propres à identifier, avant leur passage à l'acte, les djihadistes potentiels, ce qui en réduisit progressivement l'efficacité à presque rien.

Avec le "Calife" Abou-Baker El-Baghdadi et son exigence d'une allégeance de tous les musulmans de sa zone d'action qui vise l'ensemble des pays arabes, nous sommes en présence d'une situation qui présente une analogie certaine avec le Mein Kampf d'Hitler que l'occident n'avait absolument pas pris au sérieux. Au point de lui avoir concédé les honteux accords de Munich qui lui donnèrent  une sorte de  blanc seing pour lancer son entreprise de conquête de "son espace vital" en Europe.

On connaît la suite !  Jusqu'il y a peu nous en étions aussi restés contre ce nouveau calife dans le domaine de l'incantation. Il a fallu sa prise de contrôle du barrage de Mossoul, qui lui eût permis d'inonder une partie du pays et se rendre ainsi maître de Bagdad, pour que les Etats-Unis, qui y possèdent déjà toute une infrastructure économique et une antenne de ses services spéciaux, se décident à utiliser des frappes aériennes pour intervenir au Kurdistan autrement que par des mots. Mais il est bien tard ! Déjà un nombre très important de Chrétiens (130.000 à ce jour sur 500.000), d'Yezidis (plus de 100.000 sur 700.000) ont été chassés des zones qu'ils occupent depuis toujours, des églises incendiées, les autres lieux de culte profanés et détruits, se réfugiant dans les montagnes pour échapper aux assauts sauvages préparés par des exécutions collectives, le viol de femmes et les déchaînements de fous d'Allah qui rêvent de mourir pour gagner Son paradis. Jusqu'ici seule la grande Bretagne, alliée indéfectible des États-Unis, participait  quelque peu à l'opération U.S. Quant à la France, elle a, avec d'autres, pris en charge l'assistance humanitaire des populations en détresse et, depuis peu, fournit également des armements aux Kurdes dont les moyens sont, quantitativement et qualitativement, très en dessous de ceux dont dispose le Calife qui, lui, a récupéré des armes sophistiquées : chars, blindés légers et fusées, abandonnés sans combat par l'armée régulière de Bagdad.

 

Le problème reste donc entier. Une solution politique réintégrant les sunnites, les kurdes et des chrétiens au niveau national prendra du temps et ce n'est pas celui de la guerre ! D'autant que Massoud El Barzani, qui a arraché par un combat de trente années l'autonomie de sa région au gouvernement irakien et dispose  d'une part importante des gisements du pétrole irakien dans une zone située hors de ses frontières historiques, rêve d'une indépendance qui pérenniserait cet acquit que lui conteste Bagdad. Acquit que les Américains comme nous-même soutiennent sans le dire, car ce pétrole-là coule à bas prix via la Turquie, ce qui assouplit le marché mondial des carburants !

Nous devons donc suivre attentivement ce que va faire le nouveau calife dont l'aire qu'il contrôle déjà s'étale  sur la Syrie, une partie de l'Irak, déborde  au Liban et a dans ses visées tous les pays arabes du proche et du moyen orient, avec des gens qui partagent ses convictions dans toute la zone et même chez nous : selon un sondage récent  plus de 25 % des jeunes Français musulmans en approuveraient les objectifs  et plusieurs centaines, sinon plus d'un millier, y participent activement !  

Le nazisme et l'islamisme ont donc pareillement affiché la couleur avec beaucoup  de gens acquis à leur cause. Ne laissons pas l'Histoire bégayer.

 

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13 Juil2014

Les cent jours par Pierre Laroche (Ligne Droite)

Ecrit par 13 juillet 2014. Ligne Droite. Publié dans Actualité

François Hollande n’est pas Napoléon. Il n’est pas homme à ouvrir sa redingote en offrant sa poitrine devant ses opposants pour les rallier. Après la Bérézina des élections municipales, c’est donc par Manuel Valls interposé qu’il a entrepris son retour. Va-t-il réussir à le faire ?  C’est loin d’être certain. Les cent jours que ce dernier vient de passer à Matignon rappellent la tentative de reprise en main de l’Empire après le séjour à l’île d’Elbe. Bien sûr ce n’est pas encore Waterloo. Mais les généraux de son armée syndicaliste commencent à le lâcher. Malgré les efforts accomplis, au mépris de toute justice sociale, pour protéger les bataillons de l’éducation nationale, seul budget en augmentation substantielle afin que ceux qui votent « bien » lui restent fidèles, les sondages restent obstinément bas et les indicateurs économiques, mois après mois, trimestre après trimestre, sont catastrophiques.

Manuel Valls s’est pourtant démené pendant ces cent jours. Mais chaque fois qu’il s’est éloigné de la stricte orthodoxie socialiste, il s’est heurté à un nombre croissant d’élus de la défunte majorité présidentielle.

Ce fut d’abord l’extrême gauche de Mélenchon et de ses amis qui ont dénoncé la politique d’austérité avant même que le gouvernement ne promette de faire des économies. Promesses pourtant encore loin d’être tenues.

Ce fut ensuite Europe Écologie Les Verts qui ont fini par quitter le gouvernement sans y être vraiment jamais entrés. Nos soi-disant écologistes sont désormais plus proches de l’extrême-gauche que de la politique social-démocrate, assumée à défaut d’être pratiquée, par le couple Hollande-Valls.

Enfin, un nombre non négligeable d’élus socialistes bon teint se sont désolidarisés du virage de la nouvelle politique annoncée. S’ils n’ont pas encore osé mettre en minorité l’équipe gouvernementale, ce fut au prix de concessions qui enlèvent tout espoir de voir un peu de réalisme économique venir polluer les utopies gauchistes.

Ces cent jours ont vu trainer en longueur la mise en place du fameux « pacte de solidarité » annoncé par François Hollande dès le début de l’année. Repris par le même lors du lancement de la « conférence sociale » qui devait réduire le coût du travail par la négociation entre patronat et syndicats et redonner à la France un peu de compétitivité. Vaste projet, que, son discours achevé, le président a rapidement repassé à Manuel Valls, lequel a vu, peu après, la plupart des syndicats quitter la table des négociations. Les participants qui sont restés ont dû apprécier le café et les biscuits car ils ont promis de se revoir en septembre.
S’ensuivit une pause sociale, tant il est probable que les syndicats ne lanceront pas de grèves ou de manifestations pendant la période des vacances.

Même le conflit de la SNCM, une autre épine que même Manuel Valls n’a pas osé arracher,  vient de faire une pause, au gré du bon vouloir de la CGT. Quatre mois de délai donc, avant un redressement judiciaire désormais inévitable.

Ses cent jours avaient déjà mal commencé quand François Hollande lui avait imposé le maintien de Christiane Taubira à la Justice. Non pas en raison de l’amour immodéré qu’éprouve le président pour cette dernière, mais parce qu’il avait peur de céder tous les pouvoirs à son nouveau Premier ministre aux dents longues. De fait, Manuel Valls se trouve contraint de passer sous les fourches caudines de celle qu’il avait à peine supportée quand il était à l’Intérieur. Et ces fourches sont pointues et éminemment dangereuses. Le projet que notre Garde des Sceaux nous a concocté consiste tout simplement à ignorer que majorité rime avec responsabilité. Le projet de la Chancellerie propose en effet une extension obligatoire de la justice des mineurs aux jeunes adultes de 18 à 21 ans. Une mesure à contre-courant du rajeunissement de la délinquance que chacun peut constater, notamment en matière de stupéfiants où des adolescents de 14 ans ne se contentent plus de faire les vigies, mais sont aussi des vendeurs, avec les règlements de compte violents que cela implique. Le Premier Ministre et surtout ex Ministre de l’Intérieur devra ravaler sa rancœur en pensant aux forces de l’ordre qu’il dirigeait il y a peu de temps et qui ne comprennent pas pourquoi elles devraient risquer leur vie, chasser puis arrêter les coupables, pour les voir revenir, totalement blanchis, les narguer quelques jours plus tard.

Le seul point positif pour Manuel Valls est que, n’ayant jamais caché son opposition aux idées de Christiane Taubira, il n’en subira que peu de conséquences personnelles. Il aura d’ailleurs suffisamment de soucis pour canaliser les projets farfelus de ses autres ministres, Ségolène Royal et Arnaud Montebourg en tête.

Je laisserai la conclusion à Manuel Valls lui-même. Lors des cérémonies du Centenaire de la Grande Guerre, il citait Georges Clémenceau qui, disait de Félix Faure : « il voulut être César, il mourut Pompée ! ».

Non ! Hollande n’est pas Napoléon et n’est pas César non plus.

Mais Valls se prendrait-il pour Brutus ?

 

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22 Juin2014

L’actualité de la semaine vue par « Ligne Droite »

Ecrit par 22 juin 2014. Ligne Droite. Publié dans Actualité

Tandis que nos compatriotes bloqués dans les gares ont eu tout le temps de lire une presse tournée vers le Brésil, les pages économiques nous ramènent à la triste réalité. Dire que le rapport de la Cour des comptes publié cette semaine est inquiétant serait très en dessous de la réalité : les déficits ne sont pas tenus, la croissance est moins forte que prévue, la dette continue de s’envoler, et l’efficacité des réformes sérieusement mise en doute. Le rapport prévoit pour cette année un déficit aux alentours de 4%, une dette publique de 2.000 milliards d'euros, même si la croissance atteint 1% et si les objectifs de déficit du programme de stabilité sont atteints. Les rentrées fiscales sont surévalués de 2 à 3 milliards d'euros. La Cour souligne que les économies annoncées par le gouvernement sont peu documentées voire incertaines. Les prévisions de dépenses publiques devraient, elles aussi, dépasser les objectifs. L'assurance chômage est principalement mise en cause ainsi que les dépenses des collectivités locales. Tout cela, nous le savions. Mais quand c’est Didier Migaud, ancien député socialiste et conseiller de Martine Aubry, qui le dit, cela prend une autre dimension. Pourtant, ce n’est pas la première fois que ce dernier tire la sonnette d’alarme et ses rapports ont, jusqu’à présent, fini dans les corbeilles à papiers de l’Élysée et de Matignon.

 

Mais revenons aux trains. La SNCF a été très active sur les réseaux pour souligner la mobilisation de ses agents non grévistes (?), et essayer de répondre aux incessantes questions des clients. « Pepy fait de la résistance » pourrait être notre autre titre pour résumer l’actualité de la semaine. Les efforts du patron de la SNCF et le soutien du gouvernement auraient pu marquer un changement d’attitude longtemps espéré vis-à-vis de syndicats qui, en annonçant hypocritement qu’ils « défendent le service public », s’accrochent à des privilèges d’un autre âge.
Malheureusement, Manuel Valls n’est pas Margareth Thatcher et, si la réforme de la SNCF finit par passer, elle sera très loin de suffire à équilibrer les comptes et à mettre fin aux exorbitants privilèges des salariés de la SNCF. Car, derrière une restructuration inévitable, ce qui inquiète surtout les syndicats, c’est la défense de conditions de travail et de retraite qui deviendront autodestructives lors de l’entrée de concurrents dans ce marché. Une concurrence rejetée par le Front National qui confirme ainsi son ouverture à gauche. Quant à Guillaume Pepy, s’il a fait un effort de communication, nous lui reprocherons surtout de ne pas avoir su organiser un service minimum alors qu’un très faible pourcentage de ses troupes étaient en grève. Rappelons que les employés de la SNCF partent en retraite à 55 ans et même 52 pour les « roulants » et qu’il aurait dû être possible de ramener suffisamment de jeunes retraités, moyennant compensation, pour faire rouler les trains. Mais le 20heures de TF1 a beau changer son vocabulaire en appelant « clients » les victimes de ce chantage, le gouvernement, la SNCF et tous les autres continuent de les considérer comme de simples « usagers », sans autre droit que de payer et d’attendre sur les quais. Et, si les syndicats n’ont pas obtenu le retrait de la loi, on leur a quand même promis que les futurs embauchés conserveraient les mêmes privilèges que leurs aînés, pavant ainsi la route vers une faillite assurée.

 

Les médias continuent leurs attaques contre l’UMP, qui n’a malheureusement pas besoin de cela pour s’autodétruire, en nous faisant découvrir que Christian Jacob, président du groupe parlementaire UMP à l’assemblée, avait octroyé un prêt de 3 millions d'euros au parti, en 2012. Rien d’illégal apparemment mais une « affaire » de plus concernant l’UMP, alors que rares sont les médias qui parlent du procès qui s’est ouvert au tribunal correctionnel de Paris concernant des malversations de la Caisse centrale des activités sociales (CCAS), le puissant comité d'entreprise d'EDF-GDF. Seize prévenus, onze personnes physiques et cinq personnes morales, dont la CGT et la société du journal L'Humanité, sont accusés d'avoir participé à un détournement de fonds de la CCAS, le plus grand comité d'entreprise de France doté d'un budget annuel de 400 millions d'euros, pour financer des prestations au profit notamment du parti communiste et de la CGT.

PS : Cet article fait partie d'une Lettre Hebdomadaire. Pour la recevoir gratuitement chaque dimanche soir, envoyez un mail à lignedroite@voila.fr

 

 

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