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05 Oct2014

La dette expliquée aux Français par Roger Deroche (Ligne Droite)

Ecrit par 5 octobre 2014. Ligne Droite. Publié dans Actualité

Le chiffre 2 suivi de douze zéros, c’est le moyen le plus spectaculaire trouvé par nos médias pour illustrer le niveau atteint par la dette de la France exprimée en euros.

Ce nombre impressionnant est souvent accompagné de commentaires destinés à frapper l’opinion – ce qui n’est pas une mauvaise chose – mais qui mérite explications.

On nous dit par exemple que cette dette devra être remboursée par nos enfants. C’est à la fois vrai et faux. Vrai parce que les sommes empruntées hier et aujourd’hui par l’État devront être remboursées à l’échéance. Faux parce que les sommes remboursées seront immédiatement remplacées par un nouvel emprunt. Une situation qui, tant que nous arrivons à garder la confiance des agences de notation, nous est actuellement favorable en raison de taux d’intérêt très faibles. C’est un peu comme une famille qui, ayant emprunté une somme importante pour acquérir sa maison, renégocierait son emprunt à des taux inférieurs à ceux du contrat d’origine. Pas facile sans doute, mais au niveau de l’État, tout devient possible tant que les prêteurs gardent confiance en notre capacité de rembourser.  C’est toute la différence entre la micro-économie et la macro-économie. La micro-économie étudie la petite échelle. Elle s’attache donc plus à l’offre et la demande, ainsi qu’aux décisions des PME, comme les quantités à produire pour un bien et le tarif à lui fixer. La macro-économie, elle, s’attache à l’étude de l’économie à plus grande échelle. Son champ d’étude est l’économie nationale dans son ensemble.

Faut-il pour autant que la France continue de dépenser sans compter ? Certainement pas ! Sans être trop technique, il existe une formule qui permet de déterminer si notre dette nationale est stabilisée ou atteint un niveau dangereux pour la France, ce qui ébranlerait la confiance qu’ont les marchés financiers en notre pays.

Cette formule prend en compte le taux d’intérêt moyen de notre dette, environ 2,5% actuellement et qui ne devrait pas augmenter, voire même très lentement diminuer si nous pouvons continuer à emprunter à des taux plus bas. Mais, pour cela, il faut justement conserver la confiance des marchés financiers. On tourne en rond.

L’autre facteur important est le taux de croissance de l’économie (PIB). Il est actuellement très faible et les prévisions pour 2015 ne dépassent pas 0,5%. C’est pourquoi Manuel Valls était récemment en visite en Allemagne afin de convaincre nos voisins de contribuer à la relance de l’économie de la zone euro. Il s’est vu répondre par Angela Merkel que « une croissance durable n’est possible qu’avec un budget sain ». Or, en demandant un nouveau report à 2017 de l’objectif de déficit public de 3%, le moins que l’on puisse dire est que la France entretient les inquiétudes de la Chancelière pour qui l’économie européenne repose essentiellement sur la crédibilité de règles communes que la France ne cesse d’enfreindre.

Le dernier facteur est le taux d’endettement par rapport à notre PIB. Il a dépassé les 95% et ne montre aucun signe de stabilisation. Là encore les médias jouent à nous faire peur en projetant une dette publique atteignant un autre chiffre magique : 100% du PIB en 2015. Bien entendu, souligner que notre dette aura alors dépassé la totalité de la richesse créée par la France pendant une année entière impressionne le public. Pourtant ce n’est pas l’essentiel. L’essentiel est d’arrêter l’hémorragie due à une politique socialiste qui, quoi que disent nos dirigeants, ne s’attaque pas vraiment à la dépense publique.

Pour expliquer aux Français ce qu’il faudrait faire, les médias n’hésitent pas à comparer la gestion de l’État à celle d’une famille qui ne devrait pas dépenser plus qu’elle ne gagne. Ce n’est pas faux mais rappelons quand même que ce sont souvent les familles aux confortables revenus qui empruntent le plus. Notons aussi que, d’une part, elles empruntent surtout pour se constituer un patrimoine et que, d’autre part, les banques leur prêtent volontiers justement parce qu’elles ont un patrimoine.

Au niveau d’un pays, le patrimoine n’a pas la même importance relative. Ce fut jadis le cas, lorsque que les monnaies nationales étaient garanties par les réserves d’or des pays concernés. Il n’en est plus ainsi depuis les années 70 et surtout depuis les accords de la Jamaïque des 7 et 8 janvier 1976. La France possède un patrimoine remarquable mais dont la valeur, difficilement chiffrable, est surtout très peu transformable en liquidités. Ce qui peut l’être appartient pour la plus grande part au domaine privé; si bien que lorsqu’un Russe, un Chinois, un Saoudien ou un Qatari achète un palace niçois ou parisien, ou encore un de nos prestigieux vignobles, même si cela nous fait regretter que de tels joyaux tombent entre des mains étrangères, cela ne fait entrer dans les caisses de l’État que les taxes applicables à la transaction. Le jour où le Palais de Versailles et la Tour Eiffel seront mis aux enchères, nous aurons vraiment atteint le fond du gouffre !

Enfin, un moyen efficace de rappeler aux Français la dure réalité de leurs finances consiste en l’affichage, facilement accessible par Internet, d’un compteur tournant inexorablement, nous rappelant la dette du pays et sa constante augmentation. Voir ce compteur afficher un taux de progression de 2800 euros par seconde a de quoi impressionner la famille française moyenne dont les revenus mensuels ont du mal à atteindre un tel niveau.

J’ajoute, pour conclure, que nous n’avons parlé que de la dette de la France envers les marchés financiers. Il existe une dette de l’État aussi importante liée à notre système de financement des retraites – essentiellement par répartition – qui n’est rien d’autre qu’une dette contractée par l’État envers les retraités de demain alors qu’il encaisse les cotisations d’aujourd’hui.

 

 

 

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21 Sep2014

Le Clin d’oeil de Ligne Droite à l’actualité

Ecrit par 21 septembre 2014. Ligne Droite. Publié dans Actualité

Alors que se termine une semaine pendant laquelle les médias ont joué à nous faire peur, l’actualité se calme, sans pour autant que les épées de Damoclès suspendues sur nos têtes aient disparu.

 

L’Écosse restera britannique. Ce premier référendum sur l’indépendance ne sera sans doute pas le dernier et Londres va d’ores et déjà devoir accorder plus d’autonomie à sa province du nord mais l’honneur est sauf : l’Union Jack va conserver sa croix de Saint André. Bruxelles peut également pousser un soupir de soulagement tant un oui à l’indépendance aurait posé de problèmes pratiques et entraîné d’autres velléités de séparatisme en Belgique, en Espagne… et ailleurs.

 

Même processus en Ukraine où Kiev a dû accorder plus d'autonomie aux régions prorusses du Donbass en rébellion; avec un « statut spécial » pour les zones tenues par les rebelles, qui reçoivent pour une durée de trois ans le droit de créer leur propre force de police, de nommer procureurs et juges et de gérer l'économie et le budget locaux. Selon le texte, des élections seraient organisées le 7 décembre dans les régions concernées, afin qu'elles se dotent d'exécutifs locaux. La langue russe y obtient un statut équivalent à celui de l'ukrainien, et Kiev promet de favoriser la coopération transfrontalière entre ces zones et la Russie. Une amnistie est également accordée aux combattants ayant pris les armes contre l'armée ukrainienne. Malgré cela, la trêve reste précaire notamment à Donetsk où de nombreux affrontements ont lieu quotidiennement. Quant au but ultime de Vladimir Poutine, cela reste la grande inconnue.

 

Mais la région du monde la plus inquiétante reste l’Irak. Nous y consacrons notre édito de la semaine. Hollande se complait en chef de guerre et donne l’occasion au monde de voir ce que peuvent faire nos avions Rafale si difficile à vendre. Moins belliqueux, mais tout aussi déterminés, de nombreux manifestants ont défilé ce dimanche en soutien aux chrétiens d’Orient persécutés.

 

La conférence de presse de François Hollande nous a rappelé la fameuse réplique du film « La guerre des boutons » d'Yves Robert, quand P'tit Gibus s’exclame : « Si j'aurais su, j'aurais pas venu ».

Mais Hollande n’a pas suscité l’émotion touchante du jeune héros. En l’entendant nous expliquer combien il était difficile d’exercer ses responsabilités, nous n’avons pu nous empêcher de nous remémorer les quinze termes de son anaphore.

Il semble avoir découvert que « lui, président » n’était sans doute pas celui que méritait la France.

Il semble avoir découvert que la normalité qu’il disait vouloir incarner n’était pas adaptée aux exigences de la fonction et moins encore lorsque les circonstances demanderaient que l’hôte de l’Élysée se hisse à la hauteur des évènements.

Il semble avoir découvert que la France était au bord du gouffre, sans esquisser le moindre geste pour changer de direction et en affirmant avec conviction que ce serait à l’Allemagne de le faire.

Dans ce but, il délèguera ses pouvoirs à Manuel Valls qui sera reçu à déjeuner à Berlin par Angela Merkel dès lundi; un honneur auquel Jean-Marc Ayrault, pourtant professeur d'allemand devenu premier ministre, n'avait jamais eu droit. Les deux dirigeants donneront ensuite une conférence de presse à propos de la ligne économique de la France. Manuel Valls compte sur l'indulgence de la Chancelière. Autant lui demander de laisser un âne gagner le prix de l’Arc de Triomphe à Longchamp. Pourquoi donc Mme Merkel, fatiguée de voir ces menteurs de Français incapables de tenir leurs promesses budgétaires, serait-elle prête à renoncer à une politique qui marche ?

 

L’offre de prêts à long terme, à taux proches de zéro, de la Banque centrale européenne (BCE) a reçu un succès mitigé. On ne donne pas à boire à un âne qui n’a pas soif et les entreprises n’ont pas la visibilité nécessaire pour investir. Comme un chien qui se mord la queue, notre économie tourne en rond et rien n’encourage les investisseurs à emprunter aux banques, même à des taux très attractifs. Quant aux particuliers, c’est pire encore : malgré l’effondrement des rémunérations de leurs économies et malgré la baisse de leur pouvoir d’achat, ils continuent d’épargner tant ils craignent que demain soit pire qu’aujourd’hui.

Plus optimistes, les ministres des Finances du G20 ont préparé 900 plans de réformes structurelles pour doper la croissance mondiale de 2 points d'ici 2018. Deux mille milliards de dollars de richesses supplémentaires qui risquent de bouder une France en manque de compétitivité.

Sans surprise, Nicolas Sarkozy a officialisé son retour en politique en se portant candidat à la présidence d’une UMP qu’il se propose de transformer de fond en comble. Un travail de Titan dont nous ne nous mêlerons pas. Si ce n’est pas la meilleure manière pour l’ancien Président de retrouver l’Élysée en 2017, il n’avait guère le choix. La politique a horreur du vide et entre les socialistes en plein désarroi et un Front National qui a besoin de temps pour se préparer, il y avait un trou à combler.

 

La bonne nouvelle de la semaine nous vient d’un sondage effectué pour le compte du Figaro qui montre qu’une large majorité de Français seraient favorables à :

– Une réduction du nombre de parlementaires.

– Un durcissement des conditions d’acquisition de la nationalité française.

– La renégociation des accords de Schengen afin de permettre un meilleur contrôle aux frontières.

– La suppression des régimes spéciaux des fonctionnaires.

– La simplification du Code du travail pour permettre plus de flexibilité.

Les Français sont prêts. Mais quel dirigeant politique aura le courage de les écouter ?

 

 

 

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07 Sep2014

Ukraine : les vrais enjeux

Ecrit par 7 septembre 2014. Ligne Droite. Publié dans Actualité

Ukraine : les vrais enjeux par Louis Altimare (Ligne Droite)

Comme le dit un jour feu Alexandre de Marenches, qui fut dix années durant, le meilleur chef du Service de documentation extérieure et de contre-espionnage (SDECE) que ce service eut à sa tête depuis sa création,  à Christine Ockrent qui fit un livre de ses confidences : « en matière de politique internationale, il faut pour analyser toute  situation ne jamais oublier que la géographie physique et humaine l'emporte sur toute autre considération ».

 

C'est l'appropriation par l'Ukraine du détroit de Kertch, que la Russie redevenue puissante ne pouvait plus tolérer, qui explique toute la stratégie de Poutine depuis l'annexion de la Crimée. C'est pour la rendre pérenne qu'il organise actuellement les troubles graves que nous observons dans l'est de ce pays.

 

Dans la période antérieure à 2010 où Kiev, avec Victor Iouchtchenko, avait pris ses distances avec Moscou, l'Ukraine avait unilatéralement établi sa frontière maritime dans le détroit de Kertch; s'appropriant  sa partie navigable et imposant ainsi des droits de passage à tous les navires russes entrant ou sortant de la mer d'Azov. L'accord russo-ukrainien de 2003 sur l'exploitation commune de la mer d'Azov et du détroit frontalier de Kertch considérait pourtant ces espaces maritimes comme des eaux intérieures communes à la Russie et à l'Ukraine.  Avec l'arrivée au pouvoir à Kiev de Victor Ianoukovitch en 2010,  favorable lui à la Russie, les deux pays avaient adopté une déclaration sur le partage des espaces maritimes dans ce secteur contesté. Un accord avait même été signé avec les Russes pour la construction d'un pont de 42 km de long sur 32 km de large et d'une hauteur de 50 mètres au-dessus de ce détroit. Il devait permettre et permettra dans deux ans à la Russie d'être reliée par une autoroute au territoire ukrainien, via la Crimée.

 

Depuis qu'elle a annexé la Crimée, la Russie a en effet affecté à ce projet un budget de 3 milliards de dollars qui ne tient aucun compte de ce que le problème de la frontière russo-ukrainienne dans le détroit de Kertch n'a pas pu être encore résolu, en raison de l’arrivée à Kiev en 2014 de Petro Porochenko qui, contrairement à son prédécesseur, cherchait, lui, à se rapprocher de l’Union Européenne.    

 

C'est là et nulle part ailleurs que l’on trouve les vraies raisons qui ont motivé l'annexion par Poutine de la Crimée, puis sa politique militaire dans la partie russophone de ce pays.

Cette appropriation par l'Ukraine du détroit de Kertch, que la Russie désormais puissante ne pouvait plus longtemps tolérer, explique toute la stratégie de Poutine. D'autant que ce détroit et les eaux territoriales de la Crimée sont très riches en pétrole d'où la Russie nouvelle tire l'essentiel de ses ressources budgétaires.

 

Sa politique  ne doit donc rien à l'improvisation ou à son désir de rétablir sous une autre forme l'ex empire soviétique.  Dans  la partie russophone de l'Ukraine il emploie les mêmes méthodes que celles qui lui ont réussi en Crimée. La différence provient de l'attaque de l'armée ukrainienne à laquelle Poutine ne pouvait permettre qu'elle rétablisse sa souveraineté sur la partie orientale russophone de son territoire qui, par ailleurs, donne accès à la Crimée et lui fournit tous les approvisionnements nécessaires à la vie de ses habitants, en particulier dans l'agriculture qui y est très prospère.   

 

L'armée ukrainienne ayant  été débordée par l'intrusion dans la zone de blindés russes et de milliers de soi-disant volontaires, la situation sur le terrain est en ce dimanche quelque peu gelée, le seul atout restant encore aux mains des Ukrainiens étant le contrôle des ports de Lougansk et Donetsk qui ont une importance stratégique; mais pour combien de temps ?

La pression internationale, la réunion de l'OTAN, les dernières menaces de l'U.E. ont abouti à un cessez-le feu qui ne tiendra qu'autant que Poutine le voudra; car c'est lui qui possède les meilleures cartes : la proximité géographique, une armée prête au combat, la détermination des séparatistes. Le premier ministre de la République populaire pro-russe de Lougansk, Igor Plotniski, n'a-t-il pas, postérieurement à cet accord, déclaré  que « ses partisans n'ont pas renoncé pour autant à leur décision de se séparer de l'Ukraine ».

En face nous en sommes encore au rêve jamais abouti de la création d'une force de projection réunissant quelques milliers de soldats fournis par les seules armées réellement disponibles en Europe.  Les sanctions économiques et militaires dont on menace Poutine sont des sabres de bois. Passer à des actions militaires ouvrirait la porte à une troisième guerre mondiale.

Il est temps de laisser les armes aux vestiaires et de se parler en abordant les vrais enjeux : ceux que commande la géographie dans toutes ses dimensions.

 

Car un jour nous aurons peut-être besoin de la Russie pour faire face à un danger pour la paix autrement plus inquiétant que celui qu'elle représente pour nous actuellement et qui se manifeste déjà, lui, dans nombre de pays du monde. Avec le même objectif : dominer par la religion le monde entier.

 

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07 Sep2014

Le Clin d’oeil de Ligne Droite à l’actualité de la semaine

Ecrit par 7 septembre 2014. Ligne Droite. Publié dans Actualité

Cessez-le-feu en Ukraine, calme à Gaza, si l’on en croit nos médias, Poutine, Obama, Netanyahou et  Mahmoud Abbas seront les prochains prix Nobel de la paix !

La réalité est malheureusement différente. Rien n’est résolu dans l’est ukrainien où il est désormais avéré que l’armée russe est engagée et où les deux adversaires se rejettent mutuellement la responsabilité de la reprise des hostilités. Notre édito de la semaine nous explique pourquoi il va être difficile de trouver un compromis sans porter atteinte à l’intégrité territoriale d’un pays qui a déjà vu la Crimée annexée par la Russie.

L’arrêt des combats à Gaza est tout aussi précaire et parler d’un coût de 7,8 milliards de dollars pour reconstruire, comme l’annonce l’Autorité palestinienne, nous paraît pour le moins prématuré. Le Hamas présente cette trêve comme une victoire et le peuple, au milieu de ses ruines, n’est pas loin de le croire, malgré la mise en danger délibérée des civils dont l’organisation avait fait sa stratégie.

 

La situation en Irak est différente en ce sens que la géographie physique ne semble pas être au cœur des objectifs de l’État Islamique, le califat s’étendant pour lui à la planète entière avec pour but d’y imposer sa conception de l’Islam. Autre différence : après avoir longtemps hésité, les alliés de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (Otan) réunis à Newport, au pays de Galles, ont posé les premières pierres d'une coalition militaire contre l'État islamique. Cette coalition comprendrait, à ce stade, une dizaine de pays, dont les ministres des Affaires étrangères et de la Défense se sont réunis vendredi matin en marge du sommet: États-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Danemark, Turquie, Pologne, Canada et Australie. Reste à savoir quelle forme prendra l’intervention sur le terrain. Le déploiement de troupes terrestres par ces pays semble pour l’instant inenvisageable.

 

Rompant avec la tradition qui exige que l’on évite de parler de questions purement françaises lors d’un voyage à l’étranger, François Hollande a déclaré ne pas vouloir céder à la pression de l’opinion. Nous ne sommes pas fanatiques des sondages mais trop c’est trop. Ou plutôt, pas assez. Quand l’opinion est aussi unanime à rejeter la personnalité et la politique d’un président, il faut changer le peuple ou changer le président.

Changer le peuple est un processus en cours que nous dénonçons avec vigueur car il mène tout simplement à la disparition de la France. Mais c’est un processus à long terme qui, de toute façon, ne sera positif ni pour François Hollande, ni pour ses successeurs. Il lui reste alors à ne pas s’entêter. Bien sûr il pourrait, dans un premier temps, dissoudre l’Assemblée et provoquer de nouvelles élections législatives. Mais en l’état actuel de décomposition de la classe politique, il serait quasiment impossible de dégager une majorité suffisante; ce qui entraînerait la nomination d’un Premier Ministre ne disposant pas d’une majorité pour gouverner. Le FN ferait une entrée tonitruante dans l’hémicycle mais sans disposer de la majorité nécessaire pour que Marine le Pen accepte de gouverner. Une condition indispensable soulignée par la Présidente du FN elle-même.

Il ne reste alors que la démission de Hollande. Elle pourrait être précédée d’un référendum sur sa politique, ce qui lui permettrait de partir avec ce qui lui reste d’honneur. Mais Hollande n’est pas de Gaulle et la France ne peut plus se permettre de perdre le temps d’une telle consultation dont le résultat serait connu d’avance. La simple dissolution prendrait déjà trois mois au minimum pour organiser de nouvelles élections et conduirait à un jeu de chaises musicales dignes de la quatrième République.

 

La pression sur le président de la Banque centrale européenne n'a jamais été aussi forte. La déflation guette. Mario Draghi va-t-il se lancer dans une politique à l'américaine pour voler au secours de la zone euro ? Paris l’espère en voyant là une solution aux problèmes économiques que notre gouvernement est incapable de résoudre. A contrario, Berlin s'inquièterait d’une politique diamétralement opposée aux principes défendus depuis longtemps par l’Allemagne.

 

Pour la première fois, un sondage donne gagnants les partisans du divorce de l’Écosse avec Londres. « Une victoire du oui à l’indépendance est à présent une réelle possibilité », insiste Peter Kellner, patron de l'institut YouGov, dans le Guardian. Même si, finalement, le non l’emportait, il est clair que la marge sera faible et que la question reviendra régulièrement, comme le chardon et ses épines dans le flanc du lion britannique !

 

Le gouvernement sierra-léonais a annoncé aujourd'hui que la population sera confinée à domicile du 19 au 21 septembre pour lutter contre l'épidémie d'Ebola qui ne cesse de progresser.

Les experts réunis par l'OMS à Genève se sont prononcés en faveur de l'utilisation, à titre expérimental, des traitements dérivés du sang et des sérums pour lutter contre le virus. « Nous sommes parvenus à un consensus », a déclaré aux médias Marie-Paule Kieny, assistante au directeur général de l'OMS, à l'issue d'une réunion de deux jours à Genève avec près de 200 experts. Les sérums pourront donc être utilisés dès maintenant dans les pays touchés par la fièvre hémorragique, qui a tué plus de 2000 personnes selon le dernier bilan de l'OMS.

 

La bonne nouvelle de la semaine nous vient des USA avec l’annonce que 142000 jobs ont été créés au mois d’août. Ramené à l’échelle de la France, c’est plus de trente mille emplois qui auraient pu venir améliorer nos statistiques du chômage. Mais surtout, cela démontre que, lorsque l’État laisse les entreprises faire leur travail, elles le font, quelle que soit la personnalité du président.

 

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