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19 Jan2015

Quand l’accusation d’islamophobie n’est que le faux-nez de l’offensive des organisations islamiques internationales pour introduire le délit de blasphème dans les Etats occidentaux

Ecrit par 19 janvier 2015. Admin. Publié dans Dans La Presse

Le terrorisme islamiste et le terrorisme intellectuel sont inséparables. La dénonciation de l’islamophobie est légitime si elle désigne les atteintes aux musulmans en tant qu’êtres humains. Mais elle est une atteinte à la liberté d’expression si elle désigne ceux qui critiquent la religion musulmane. Les démocraties occidentales semblent désarmées et vulnérables face au "totalitarisme vert" qui sait retourner contre elles leur mauvaise conscience et leurs valeurs antiracistes.

Par Alexandre DELVALLE, Géopolitologue et journaliste.

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D’où vient l’exception islamique en matière de critique ?

Alors que nulle autre religion n’est protégée de la critique dans nos sociétés sécularisées, la rédaction de Charlie, se demandait à juste titre, juste avant les attentats, après avoir été accusée d’islamophobie : « au nom de quoi la religion musulmane devrait, elle, être épargnée » ?

A la question de savoir pourquoi la religion musulmane – pourtant celle qui persécute le plus les membres des autres religions là où elle règne – est exonérée de toute autocritique de fonds et bénéficie d’un traitement d’exception de la part de nos élites politiques et intellectuelles, la réponse est en fait double: si l’islamophobie est plus dénoncée et combattue que toute autre forme de « phobies » antireligieuse, c’est premièrement parce que les lobbies, Etats et organisations islamiques ne cessent d’exercer des pressions pour dénoncer et faire taire ceux qui critiquent l’islam, et, deuxièmement, parce que l’islam fait plus peur que toute autre religion. C’est là un fait indéniable. Et « les faits sont têtus » comme disait Lénine.

Certes, la violence terroriste et jihadiste est le fait d’une minorité. Et les adeptes du salafisme ne représentent pas tous les croyants musulmans. Loin de là. Mais les actes violents de ces minorités capables d’intimider, frapper, tuer et terrifier de l’Irak jusqu’à l’Australie en passant par la Chine, les Etats-Unis, et même nos villes d’Occident dissuade très efficacement la plupart des comiques, des antireligieux et des blasphémateurs, exceptés justement quelques libertaires barjots prêts à risquer leurs vies comme les Theo Van Gogh, les dessinateurs de Charlie Hebdo, les Houellebecq ou autres Brigitte Bardot ou Oriana Falaci. Mais l’essentiel des responsables politiques, intellectuels ou journalistes ne s’y frotte pas ou plus. Pour la grande majorité des antireligieux d’Occident, il est bien moins risqué d’attaquer l’Eglise catholique et les chrétiens en général. Les plus intégristes des fidèles du Christ font d’ailleurs pâle et tiède figure et ils paraissent bien inoffensifs face aux moins fous des islamo-terroristes.

Vers le rétablissement de facto du délit de blasphème ?

 Le délit de blasphème a été définitivement aboli au XIX ème siècle en France. Dans le reste de l’Europe ou aux Etats-Unis, sociétés certes moins laïques que la France  anticléricale, le délit de blasphème n’est également qu’un vieux souvenir. Depuis des décennies, le fait de caricaturer les Prophètes, les Papes, les prêtres, les bonnes sœurs, les moines ; le fait de blasphémer sans limites et même d’insulter les religieux, en particulier ceux de l’Eglise catholique, est plus que toléré dans nos démocraties.

Depuis des décennies, insulter, ridiculiser Jésus, la Vierge Marie, les Saints, et même Abraham ou Moïse est de mise. Et personne n’est plus condamné, ni même sermonné pour cela par ceux qui fustigent en permanence « l’intolérance » de l’Ancien testament ou les « guerres saintes » de la Chrétienté. Mais gare à ceux qui osent critiquer la violence du Coran et de la Charià… Car l’esprit d’autocritique, de rigueur à propos du christianisme, est bien moins partagé en matière d’islam. Les grands responsables musulmans d’Occident et d’Orient ne le tolèrent en effet ni de la part de leurs fidèles ni de la part des « mécréants », continuellement sommés de dénoncer l’islamophobie et même de dire du bien de l’islam (mythes d’Al Andalous qui cohabitait en paix avec les juifs et les chrétiens ; mythes de la supériorité de la « science arabo-musulmane », etc) ; Mieux, même lorsque explosent des bombes au nom de l’islam ou qu’un jihadiste tue au nom du Prophète ou du Coran, les responsables musulmans crient à l’amalgame et à l’islamophobie au lieu d’engager une réforme de l’islam et de désacraliser les pans entiers de la loi islamique qui justifient hélas la violence. Ceci n’est pas l’observation des « islamophobes », mais des musulmans réformistes et libéraux eux-mêmes, à l’instar de Souheib et Ghaleb Bencheickh, d’Abdel Wahhab Medeb, de Mohamed Charfi, d’Abou Zaid, ou leur prédécesseur Abdel Razeq, le grand théologien-savant d’Al-Azhar qui fut hélas déclaré hérétique pour avoir osé réclamer un aggiornamento de l’islam dans son livre publié en 1925 « L’islam et les fondements du pouvoir ». Depuis, le monde musulman a jeté le bébé du progressisme et du réformisme avec l’eau de l’anticolonialisme et s’est bloqué puis refermé sur lui-même en refusant toute autocritique.

De son côté, l’Eglise catholique, éprise de mauvaise conscience depuis le Concile Vatican II a renoncé depuis longtemps à exiger le respect du sacré de la part des non-croyants. Elle ne perd pas son temps dans des procès en christianophobie quand bien même celle-ci est parfois manifeste dans nos sociétés désenchantées qui ont mis au pas le Clergé depuis belle lurette. Ainsi, les innombrables profanations de cimetières ou d’églises chrétiennes ne font jamais la une des journaux, pas plus que la christianophobie meurtrière planétaire, bien plus massive et réelle que la supposée « islamophobie » dénoncée par tous. Quant aux nouvelles religions installées en Europe, du sikhisme au bouddhisme en passant par le totémisme/animisme africain ou l’hindouisme, on a jamais vu leurs fidèles fustiger violemment la République ou accuser les pays d’accueil occidentaux d’être « hindouistophobes » ou « boudhistophobes » ou sikhophobes » sous prétexte que leurs religions seraient critiquées, moquées ou que leurs lieux de cultes (souvent plus précaires que ceux des musulmans) seraient insuffisants ou insalubres. Les militants des droits de l’homme ne cessent de dénoncer le système des castes et l’infériorité des Intouchables permis par l’hindouïsme, mais aucun mouvement hindouïste présent en Europe n’a jamais accusé ceux qui dénoncent l’intolérance hindouiste d’être « racistes ».  Les Hindouïstes sont pourtant eux aussi plus d’un milliard. 

Sentiment de persécution et chantage à l’islamophobie : carburants du terrorisme vert et de l’islamiquement correct

 Comble de l’ironie antiraciste, alors que les chrétiens sont victimes d’une christianophobie planétaire croissante souvent criminelle et parfois même génocidaire (Soudan, Irak, Nigéria, Turquie, etc), les pays christianophobes membres de l’Organisation de la Conférence Islamique (Pays du Golfe, Pakistan, Mauritanie, Soudan n, etc) n’hésitent pas quant à eux à donner des leçons d’antiracisme et de lutte contre l’islamophobie à l’Occident pluraliste qui accorde pourtant sur son sol bien plus de liberté aux islamistes que nombre de pays musulmans eux-mêmes ! (Egypte, Azerbaïdjan, Albanie, Kazakhstan, etc). Rappelons que l’OCI rassemble 57 pays musulmans qui, à de rares exceptions près, persécutent leurs minorités chrétiennes, chiites, ou autres ; interdisent toute égalité religieuse, tout prosélytisme non-musulman tout en oeuvrant à étendre l’islam partout en terre « infidèle ». Même des  pays apparemment tolérants (Maroc) ou sécularisés (Tunisie ; Turquie, etc) interdisent formellement aux musulmans de choisir une autre religion. Ces pays n’ont pas de complexe à financer dans nos démocraties des associations souvent franchement intégristes, comme les structures des Frères musulmans, du Tabligh, (qui a formé nombre de futurs fanatiques dans nos pays depuis les années 1980, dont les jihadistes de Lunel partis récemment en Syrie), la Ligue islamique mondiale, pilotée par l’Arabie saoudite, ou le Milli Görüs turc, proche du parti de R C Erdogan et du Hamas, etc.

Totalement décomplexés, ces pays qui persécutent ou maltraitent officiellement leurs minorités religieuses ont comme objectif théocratique d’instituer partout dans le monde depuis les années 1980 et au sein de l'ONU une pénalisation de la « diffamation des religions », autre façon de désigner le "délit d’islamophobie, assimilant ainsi toute critique de l’islam à une forme de racisme ‘islamophobie’ et de diffamation pénalement condamnable. Bref, un retour de la censure et du délit de blasphème.

 

 

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03 Jan2015

Justice des mineurs: nouvel absurde projet Taubira

Ecrit par 3 janvier 2015. Admin. Publié dans Actualité

L'avant-projet de loi TAUBIRA, révélé par le journal La Croix, devrait réformer la justice des mineurs. Il prévoit notamment de dissocier la reconnaissance de culpabilité du mineur et le prononcé de la sanction, c'est-à-dire établir une césure entre l'aveu de culpabilité et la condamnation. L'idée essentielle consisterait à tenir compte de l'évolution du jeune entre les deux audiences, c'est-à-dire au cours d'une période période maximale, théoriquement, de 6 mois. Interrogé par Atlantico, Gérald Pandelon, avocat pénaliste membre du Bureau Politique de la Droite Libre, livre son sentiment.

 
Atlantico : Est-ce une "fausse bonne idée" ? Quelles conséquences peuvent amener cette mesure instaurant une période de césure du procès pénal de 6 mois ?
 

Gérald PANDELON : Je crois que cette dissociation va accroître davantage encore le sentiment d’impunité ressenti par les mineurs dans la commission d’infractions et donc dans le passage à l’acte. En effet,  tous les juges des enfants savent pertinemment que la reconnaissance de culpabilité chez ce type de délinquants est d’autant plus facilitée que les intéressés n’ont pas réellement intériorisé le risque de sanctions attaché à leurs actes. Tout se passe comme si le passage à l’acte chez le mineur délinquant relevait autant du plaisir procuré (les violences en milieu scolaire sont filmées…), que d’un sentiment diffus d’une loi pénale qui ne les concerne pas ; en toutes hypothèses, dénuée de portée symbolique. C’est d’une certaine manière, inconsciemment, l’efficience de la loi que le mineur interroge dans un contexte de crise absolue de l’autorité. 

Dans ce contexte, la dissociation entre l’aveu de culpabilité et le prononcé de la sanction ne fera qu’affaiblir ce que les Romains nommaient l'autorictas attachée à la norme. L’esprit des lois semble céder la place inexorablement et définitivement à des lois sans esprit.

Ce que recherchent en réalité les mineurs en crise d’identité ce sont des repères suffisamment forts et structurants et non un laxisme angélique exterminateur que, par ailleurs, secrètement, ils méprisent. Pour accroître l’autorité il faut donc de la sévérité, c’est l’autorité qui paradoxalement pourra à terme recréer un climat de confiance entre les mineurs et l’institution judiciaire. 

Je crois par conséquent que le projet de loi, en dépit de louables intentions, ne fera qu’aggraver ce sentiment d’impunité et donc d'irresponsabilité.

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29 Nov2014

Nouveau livre d’Alexandre del Valle : « Le Chaos syrien: Minorités et printemps arabes face à l’islamisme »

Ecrit par 29 novembre 2014. Admin. Publié dans International, Nos Publications

Pour commander ce livre chez Amazon

Description lucide et sans langue de bois de la menace totalitaire représentée par le "jihadisme 2.0", ce nouveau livre d'Alexandre del Valle écrit avec l’intellectuelle chrétienne syrienne Randa Kassis sort dès ce 28 novembre en librairie.

En spécialiste de la désinformation et de l’islamisme radical, Del Valle explique d’emblée – avec son co-auteur, la courageuse militante laïque syrienne (chrétienne) – que « le double but de Da’ech (Etat Islamique) et des islamo-terroristes en général n’est pas du tout de tuer pour tuer, ce qui reviendrait à méconnaître les lois du terrorisme, mais plutôt de provoquer un « syndrome de Stockholm » généralisé chez les publics arabes et occidentaux psychologiquement terrorisés. L’objectif des psychopathes de l’Etat islamique et de leur Calife « Ibrahim » (alias Abou Bakr al Baghdadi) est également de « susciter du même coup une fascination lugubre au sein de la minorité active d’êtres humains qui est naturellement fascinée par la barbarie (…) ».

« La stratégie de la sidération »

« La guerre livrée par le totalitarisme islamiste est au moins autant psychologique et médiatique que militaire ou terroriste. L’extrême efficacité marketing de ces insoutenables mises en scène ne doit jamais être sous-estimée ou mise sur le compte de la simple folie, car cette stratégie de la sidération explique pourquoi des villes et villages entiers de Syrie et d’Irak ont été conquis par l’EI très souvent sans que les jihadistes n’aient eu à combattre. Le but des égorgeurs de Da’ech est avant tout de saper le moral de l’ennemi et de faire parler d’eux au maximum grâce au pouvoir multiplicateur quasi infini des réseaux sociaux. Cette stratégie de guerre sémantique et psychologique est fondée sur de vieilles méthodes connues de tous les manipulateurs-désinformateurs : sidération de la proie, retournement sémantique, renversement des rôles, culpabilisation et diabolisation de la cible et de ses alliés. Elle ne doit surtout pas être sous-estimée par des Occidentaux complexés et réceptifs aux arguments d’autres islamistes, quant à eux apparemment plus « modérés », qui leur assènent chez nous la même propagande subversive et culpabilisante selon laquelle il y aurait un « complot occidental » contre le monde musulman ».

Dans leur chapitre sur la genèse et l’histoire de Da’ech, les auteurs rappellent que le premier à avoir « professionnalisé» à l’échelle planétaire et de façon très moderne cet atroce modus operandi alliant barbarie et vidéo-sidération (égorgements en direct posté sur le web) fut Abou Moussab al-Zarqaoui, l’ex-chef d’Al-Qaida en Mésopotamie et précurseur de Da’ech. C’est par ces assassinats-décapitations « live » que l’Etat islamique a réussi à supplanter la vieille garde d’Al-Qaida et même la figure charismatique de Ben Laden, désormais presque ringardisé par les « nouveaux barbares 4 G » de Da’ech… En effet, ces derniers ne sont pas de simples « intégristes obscurantistes », comme on l’entend ou le lit souvent dans les médias occidentaux. Mais ils sont au contraire ultramodernes, à leur manière, bien plus « interconnectés », « mondialisés » et férus de réseaux sociaux ou de smartphone que leurs anciens mentors aux méthodes de communication périmées.

« La dénonciation de la soi-disant « islamophobie », carburant ressentimental des totalitaires verts

Del Valle-Kassis poursuivent en s’en prenant au mythe de l’« islamophobie » dont seraient coupables les Occidentaux et que les coupeurs de tête de l’Etat islamique mettent en avant pour justifier leurs atrocités: cette vulgate victimiste, carburant de tous les totalitarismes, pénètre non seulement depuis des décennies les pays musulmans, mais aussi les sociétés d’Occident qui offrent d’ailleurs en pâture leurs propres citoyens musulmans aux prédicateurs barbus, eux-mêmes appuyés et formés par nos étranges « amis » du Golfe et autres « alliés » obscurantistes, fabricants de fanatiques. Il s’agit par conséquent de ne pas prêter le flanc aux arguments subversifs des fous de Dieu et de traiter chez nous, avec la plus grande fermeté, les propagandistes islamistes qui viennent fanatiser nos jeunes premièrement en se posant en « défenseurs » des musulmans « victimes de l’islamophobie » et deuxièmement en distillant une conception théocratique de l’islam totalement opposée à nos valeurs, sous prétexte de « droit à la différence » et de respect du pluralisme.

L’exemple terrifiant de la Mosquée de Lunel, de tendance Tablighie (école ultrafondamentaliste indopakistanaise très présente en Europe), où ont été fanatisés à leurs débuts les jihadistes français partis combattre en Syrie, est là pour faire réfléchir et prendre la mesure de la nature désormais endogène et nationale de la menace islamo-terroriste qui est D’ABORD idéologique et fruit d’un prosélytisme que nos dirigeants politique ont lâchement laissé prospérer sur notre sol depuis des décennies et ce, en toute impunité.

Concernant le conflit syrien, les auteurs expliquent tout aussi clairement et avec moult exemples et détails que « la rébellion sunnite syrienne est dominée, et ceci depuis le début de l’insurrection armée, par des "fanatiques barbus " et que nous devons avoir le courage de ne pas céder à l’islamiquement correct qui consiste à croire que l’on pourrait jouer la carte "d’islamistes modérés" face au régime syrien qui est d’ailleurs loin d’être sur le point de s’écrouler…

La Syrie n’est pas la Libye…

Pour répondre aux inconscients adeptes du « regime change » qui auraient souhaité renverser, dès 2012, le régime de Bachar al Assad, quitte à mettre en place des adeptes de la Charià, Del Valle-Kassis rappellent dans cet essai riche en informations croustillantes sur les Alaouites, les multiples groupes islamistes, les rapports de force régionaux, etc, que les précédents de l’Irak (2003) et de la Libye (2011) sont là pour montrer que le renversement, par des bombardements aériens meurtriers, de dictatures qui persécutent leurs opposants islamistes n’a jamais eu pour effet de rendre ces derniers plus pacifiques… Encore moins de « calmer leur colère » qui trouve d’ailleurs toujours de nouveaux prétextes »… De ce fait, et fort des douloureuses expériences régionales passées, les auteurs expliquent « qu’une intervention militaire occidentale déclenchée, même au tout début de l’insurrection anti-Assad, aurait accéléré le chaos et serait à la fois dramatique pour les minorités religieuses (notamment alaouite, chrétienne, ismaélienne ou chiite) et irréaliste diplomatiquement, car elle exclut d’office toute négociation avec le pouvoir qui demeure, qu’on le veuille ou non, incontournable ».

Ils rappellent que « la rébellion syrienne n’a depuis longtemps déjà plus grand-chose de syrien puisqu’elle est dominée par des légions jihadistes internationales dont le projet politique n’est pas du tout la nation syrienne et encore moins la démocratie, mais le Califat universel… Le fait qu’entre 3000 et 4000 « volontaires » occidentaux aient rejoint cette internationale jihadiste en dit long sur le chaos syrien ».

« Choisir entre le choléra de l’islamisme jihadiste en intervenant contre la peste d’une dictature militaire n’aurait pas plus de sens stratégique que de cohérence. Car d’un point de vue géopolitique, la Syrie est devenue aujourd’hui, avec l’Irak et le Liban, le théâtre majeur d’un affrontement régional auquel se livrent par procuration l’Iran chiite et ses ennemis sunnites du Golfe, Arabie saoudite en tête, dans le cadre d’une triple guerre totale : politique, religieuse et économique. L’enjeu est ni plus ni moins le leadership du monde musulman et l’extension de la profondeur stratégique de chacun des deux camps ».

Après avoir fait un rappel historique sur la Syrie et la région, les auteurs consacrent une partie cruciale de leur ouvrage à la terrible guerre civile régionale qui oppose, d’une part, l’axe chiite-alaouite pro-iranien et, de l’autre, l’axe sunnite prosaoudien (puis proturc, proqatari, etc), ceci « sur fond de « nouvelle guerre froide » opposant également (de l’Ukraine au dossier du nucléaire iranien), les puissances occidentales à la Russie et à ses alliés, dont la Chine, qui refusent toute ingérence de l’Occident dans les affaires de l’Etat syrien.

Si la situation en Syrie semble actuellement sans issue, cela vient aussi du fait que des Etats de la zone et même que certaines puissances mondiales n’ont cessé d’attiser le conflit et se nourrissent de l’hétérogénéité syrienne au lieu de proposer des solutions de paix réalistes qui passent forcément par un dialogue avec des éléments du régime de Damas. Mais les auteurs ne se contentent pas de s’indigner, comme nos va-t-en-guerre à la BHL, ou de prôner une hypothétique et stupide intervention contre le régime d’Assad, dont on a vu les résultats catastrophiques avec les cas irakien et libyen… Ils proposent au contraire de réelles solutions de sortie de crise fondées sur la realpolitik et le pragmatisme. Celles-ci passent par un dialogue avec toutes les forces, notamment les Alaouites et le régime baathiste en place, ceci afin de mettre en place une « plateforme de négociation" qui viserait à élaborer un projet de «  réconciliation nationale » susceptible de concilier, à terme, à la fois la stabilité nationale, le respect de la laïcité et la pluralité religieuse qui ont existé en Syrie depuis l’avènement du parti Baath et que les partisans de la Charià voudraient supprimer…

Ainsi, selon les auteurs, la double clé politique et géopolitique pour mettre fin à cette terrible guerre civile réside, premièrement, au niveau interne, dans la solution fédéraliste ou confédérale, la seule qui puisse assurer la paix et un « vivre ensemble » sans qu’un groupe n’en tyrannise un autre – mais en laissant toutefois les ministères régaliens aux baathistes-alaouïtes – et deuxièmement, au plan externe, dans la prise en compte des positions non seulement de l’Occident et des autres alliés de l’opposition syrienne, mais aussi de celles de la Russie et de l’Iran, alliés du régime syrien, donc incontournables. Car aucune paix ne sera possible et durable sans cet équilibre. Il est donc aberrant de n’écouter, comme s’en est contenté hélas le président Hollande jusqu’à aujourd’hui, que les puissances sunnites du Golfe ,marraines du jihadisme wahhabito-salafiste, et leur ami néo-ottoman turc, alliés objectifs de Da’ech et ennemis du chiisme, des alaouites « apostats » et de leurs protégés chrétiens de Syrie.

Un livre à lire !  Alexandre del Valle et Randa Kassis, Le chaos syrien, minorités et printemps arabes face à l’islamisme, Dow éditions, 22 euros, Cartes, Lexique, Index.

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10 Sep2014

Quand la gauche finit par représenter un danger pour les libertés individuelles

Ecrit par 10 septembre 2014. Admin. Publié dans France, Politique, Société

Avocat au Barreau de Paris, Philippe de Veulle est Docteur en droit, diplômé du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques (CEDS) – filière Collège interarmées de défense –, titulaire d'un Master (DEA) en économie et développement de l'Université Paris Descartes et auditeur de la 20ème session de l'Institut National des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice (INHESJ). Il est vice-président de La Droite Libre.

Il a contribué à l'article suivant, paru dans Atalntico le 19 Juillet 2014.

La Gauche est souvent présentée comme étant le premier défenseur des libertés individuelles, et aussi de ses extensions. Pourtant, au regard du gouvernement en place, et notamment les écoutes téléphoniques, la loi de programmation militaire, son manque de conviction contre la CIA et les révélations de la NSA… Tout cela contribue à montrer une gauche qui à l'oeuvre est en deçà de ses principes.
Continuez à lire:
http://www.atlantico.fr/decryptage/quand-gauche-finit-representer-danger-pour-libertes-individuelles-charriere-bournazel-fabrice-epelboin-poivey-leclerc-jean-1669774.html

 

http://www.atlantico.fr/fiche/philippe-veulle-1506835


 

 

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